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  • Bernard Jean 13 h 33 mi le 27 August 2010 Permalien | Réponse
    Tags : Andalousie, Espagne, Marinaleda,   

    Marinaleda, un village andalou 


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    Marinaleda est une commune d’Espagne, dans la province de Sévillecommunauté autonome d’Andalousie. Son fonctionnement est pensé comme une globalité.

    «Avineda de la libertad», «calle Ernesto che Guevara», «Plaza Salvador Allende», «Paz, Pan y Trabajo», « Apaga la TV, enciende tu mente»«Una Utopia hacia la Paz» etc. ce sont là les noms de rues, de places et des slogans d’un village andalou non loin de Cordoba et de Sévilla que le visiteur étranger découvre au bout d’une route sinueuse au milieu des champs d’oliviers, de blé coupé et grillé par le soleil.

    L’artère principale de la petite ville de près de 3 000 habitants mène tout droit à la mairie (Ayuntamiento) dirigée par Juan Manuel Sánchez Gordilloqui a gagné toutes les élections à une large majorité et ce depuis plus de trente ans.

    Juan Manuel est un homme simple qui reçoit les visiteurs dans son bureau, où trône un grand portrait d’Ernesto Che Guevara, spontanément et naturellement sans rendez-vous ni protocole aucun. Il n’hésite pas à quitter son bureau pour montrer les maisons blanches situées juste en face de la mairie et construites collectivement par les habitants eux-mêmes sur des terres offertes quasi gratuitement (15,52 euros par mois) par la commune. Celle-ci met également à leur disposition l’aide d’un architecte et d’un chef de chantier. La région, elle, apporte le gros matériel de construction. Promoteurs immobiliers, spéculateurs et autres parasites n’ont pas leur place ici. Le logement cesse ainsi d’être une marchandise et devient un droit.

    Juan Manuel parle avec enthousiasme et fierté des nombreuses réalisations des habitants de sa commune, chiffres et graphiques à l’appui.

    Le barman du café «La Oficina», qui se trouve un peu plus loin de la mairie, nuance quelque peu les propos du maire mais confirme, pour l’essentiel, les avancées sociales de la ville notamment l’octroi des terres pour celles et ceux qui ont besoin d’un logement, préoccupation première des espagnols. Il confirme également l’absence totale de la police, symbole de la répression étatique.En effet, les habitants n’éprouvent aucun besoin de recourir à ses «services». Ici les problèmes de criminalité, de délinquance, de vandalisme etc. sont absents. Ils pensent gérer et régler eux-mêmes les problèmes qui peuvent éventuellement surgir entre eux. En tout cas depuis le départ à la retraite du dernier policier, ils n’ont pas jugé utile de le remplacer.

    En face de « La Oficina» se dresse un bâtiment sur lequel on peut lire «Sindicato de obreros del campo» et « Casa de cultura». Mais cette grande salle fait également office de café, bar et restaurant. C’est un lieu d’échanges, de débats, de fête et de convivialité. C’est là aussi que se retrouvent, dès l’aube, les travailleurs agricoles pour un petit déjeuner collectif avant de partir ensemble pour une journée de travail de 6h30 dans les champs d’«El Humoso» à 11 kilomètres du village.

    Cette terre andalouse, travaillée collectivement aujourd’hui, est témoin d’un passé chargé de tant d’actions, d’occupations, de manifestations, de grèves, de marches et de procès devant les tribunaux. Et c’est grâce à cette lutte très dure et réellement populaire que cette terre (1 200 hectares) fut arrachée à un aristocrate de la région, le Duc de l’Infantado. Dans cette Andalousie profonde les femmes, malgré les pesanteurs sociales et les préjugés, ont joué un rôle déterminant dans ce combat pour que la terre appartienne à celles et ceux qui la travaillent.

    Aujourd’hui «ces terres ne sont la propriété de personne sinon de toute la communauté de travailleurs» comme le disent les habitants du village.

    Mais pour ces ouvriers, il ne s’agit pas seulement de récupérer les terres, mais aussi de construire «un projet collectif dont l’un des objectifs est la création d’emplois et la réalisation de la justice sociale».

    C’est ainsi qu’est nél’ensemble des coopératives qui produisent et distribuent une série de produits agricoles de grande qualité exigeant en même temps une main-d’œuvre abondante: huile d’olive, conserves d’artichauts, de poivrons rouges, de fèves etc. Les producteurs directs de ces richesses travaillent du lundi au samedi pour une rémunération journalière de 47 euros et ce quelque soit leur poste et leur statut. Ici il n’ y a ni patron, ni actionnaires, ni dividendes à distribuer. Le surplus dégagé est réinjecté dans l’entreprise commune dans l’espoir de créer davantage d’emplois et permettre ainsi à tout le monde de travailler conformément à leur projet collectif. Ils tentent de mettre l’économie au service de l’homme et non au service du profit. Le chômage, ici, est quasi inexistant alors qu’il dépasse les 25 % de la population active en Andalousie et 20 % dans toute l’Espagne!

    A «El Humoso», les ouvrières et les ouvriers parlent avec une certaine émotion de leur coopérative, de leur travail, de leurs produits, de la solidarité et de la convivialité qui règnent entre eux. Mais, ils évoquent également leur crainte de voir leur unité se fissurer à cause de leurs ennemis qu’ils pensent nombreux dans la région voire dans toute l’Espagne. Il se dégage de leurs récits beaucoup de conviction et beaucoup d’humanité.

    Manolo, un ouvrier de la coopérative, parle avec affection, comme s’il s’agissait d’une personne, de la machine à extraire de l’huile d’olive dont il s’occupe. Il n’hésite pas à expliquer son fonctionnement, l’entretien qu’elle nécessite etc. à tous les visiteurs. Il parle également avec respect de son compagnon de lutte, le maire Juan Manuel qu’il considère comme «el ultimo», le dernier, à ses yeux, de cette catégorie d’hommes capables de relever un tel défi et de confondre dans un même mouvement pensée et pratique. Manolo évoque aussi la vie d’ascète que mène l’édile du village, les arrestations et les tracasseries judiciaires qu’il a subies et l’attentat auquel il a échappé. Manolo invite avec insistance le visiteur à revenir à la coopérative au mois de décembre ou janvier pour admirer le travail d’extraction de l’huile d’olives.

    Mais au village il n’ y a ni hôtel, ni hostal pour un éventuel séjour. Toutefois la municipalité met gracieusement des pavillons à la disposition des visiteurs qui peuvent également, s’ils le désirent, partager le logement de quelques habitants pour une somme symbolique comme chez Antonio dans l’avenue principale de la petite ville. Antonio accueille chaleureusement ses hôtes avec qui il aime parler de l’originalité de son village et semble heureux d’y vivre: «pour l’instant, disait-il, nous vivons en harmonie ici».

    Vivent également en «harmonie» avec les habitants du village, les travailleurs immigrés eux aussi embauchés à la coopérative d’ «El Humoso». Selon les dires du barman du local syndical ces hommes et ces femmes font partie intégrante de la communauté des travailleurs et participent comme les autres aux décisions prises dans les assemblées générales. En effet ces fameuses assemblées se tiennent dans une grande salle attelée au local syndical où traînent à côté des chaises blanches en plastique tout sorte de vaisselle et de couverts stockés là probablement en attente d’une prochaine fête populaire. La salle est également ornée d’un immense et splendide tableau sur lequel on peut voir des hommes et des femmes en lignes serrées précédés de deux hommes et d’une femme portant un enfant dans ses bras, tous marchent vers la même direction. «Aujourd’hui à 20h30, assemblée générale au local syndical», c’est par ce message, diffusé inlassablement par une camionnette qui sillonne toutes les rues de la petite ville, que les habitants sont conviés au rassemblement pour décider de leurs affaires.

    Ils organisent également ce qu’ils appellent les «dimanches rouges» où des volontaires se chargent gratuitement, entre autres, de nettoyer et d’embellir leur commune: entretien des allées et jardin publics, plantation d’arbres etc. La petite ville est non seulement l’une des plus sûre mais aussi la plus propre de la région!

    Le village est relativement riche en équipements collectifs comparativement aux communes avoisinantes. Les habitants peuvent se baigner durant toute la saison estivale dans la piscine municipale pour la modique somme de trois euros. La garderie pour enfants ne leur coûte que 12 euros par mois repas compris. Le complexe sportif «Ernesto Che Guevara», bien entretenu,leur permet de pratiquer plusieurs sports comme par exemple le football, le tennis ou encore l’athlétisme.

    Durant l’été, les habitants assistent régulièrement à la projection de films en plein air dans le parc naturel. Débats, conférences, films et soutien aux peuples opprimés notamment ceux qui sont injustement privés de leur territoire font partie de la vie culturelle et politique du village. Juan Manuel porte souvent d’ailleurs, ostensiblement, l’écharpe palestinienne!

    Le sport, la culture, les fêtes etc. sont des droits ouverts à tous comme le travail et le logement. Le développement tant matériel qu’intellectuel de chaque individu reste, ici, la condition du développement de tous.

    Allez donc à Marinaleda voir et vérifier la réalité de cette «utopie». Allez à la rencontre de ces hommes et de ces femmes admirables qui ont réussi grâce à leur travail au jour le jour et à leurs convictions à construire , dans un océan d’injustices, de malheurs et d’asservissement, une société différente. Le capitalisme par ses crises à répétition et le danger qu’il représente pour l’homme et la nature n’a pas d’avenir. L’exemple concret et réussi de Marinaleda montre qu’une autre société est possible.

    Mohamed Belaali

    Pour plus d’informations >>>

     
  • Bernard Jean 11 h 12 mi le 25 August 2010 Permalien | Réponse
    Tags : , , , éolienne,   

    Éolienne verticale sur sa maison 


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    Caroline Rodgers, collaboration spéciale

    LA PRESSE

    (Montréal) Avoir une éolienne sur le toit de son immeuble ou de sa maison, pourquoi pas? Une jeune entreprise québécoise, UrWind, offre depuis peu cette possibilité.

    Sa petite éolienne verticale d’environ six mètres carrés permet de réduire de 20% à 40% la consommation d’électricité d’une maison moyenne, selon Jean-Christophe Mortreux, président d’UrWind et diplômé en génie mécanique de Polytechnique.

    «Et si la maison est efficace au point de vue énergétique, si elle est bien isolée et bien bâtie, on peut aller chercher jusqu’à 50% ou 70% d’économies», dit-il.

    «L’idée, c’était de concevoir une éolienne facile à intégrer au milieu urbain, à faible bruit et à faibles vibrations, légère et facile à fixer sur les toits. Son côté compact la rend facile à accepter visuellement au sein d’une architecture urbaine. Et le fait qu’elle soit verticale lui permet de prendre le vent de toutes les directions.»

    L’électricité produite par l’éolienne est convertie dans un onduleur qui alimente le réseau d’Hydro-Québec. L’électricité produite est créditée sur la facture d’électricité du client.

    La société d’État encourage en effet l’autoproduction d’électricité à partir d’énergies renouvelables pour les clients résidentiels, les clients d’affaires de petite puissance et les clients agricoles.

    Le tout est basé sur un système de tarification spécial appelé «option de mesurage net».

    Cette option permet aux consommateurs d’injecter leurs surplus d’électricité dans le réseau d’Hydro-Québec.

    En échange, ils reçoivent des crédits sous forme de kilowattheures qui sont appliqués au solde de leur facture. En-dehors de l’éolienne, les formes d’énergies admissibles au programme sont la géothermie, la bioénergie, l’hydroélectricité et l’énergie photovoltaïque, ou énergie solaire.

    Commercialisation

    La commercialisation du produit vient de commencer et la PME, née il y a deux ans, compte s’attaquer au marché nord-américain.

    «Il y a beaucoup d’intérêt pour les éoliennes au niveau nord-américain et, dans certaines régions, il y a des incitatifs offerts pour l’achat du produit, dit Jean-Christophe Mortreux. Certaines municipalités, en dehors du Québec, financent leurs citoyens pour qu’ils implantent des mesures d’efficacité énergétique. Avec l’économie d’électricité qu’ils réalisent, ils remboursent des prêts sans intérêt et après 10 ans, l’achat de l’éolienne est complètement rentabilisé.»

    Au Québec, il faut obtenir un permis de sa municipalité pour pouvoir installer une éolienne sur sa maison.

    «Étant donné que c’est nouveau, certaines municipalités ont des règlements, mais plusieurs n’en ont pas et vont devoir donner un premier avis sur la façon de procéder, dit l’entrepreneur. Nous avons déjà obtenu un permis pour en installer une à Montréal, et plusieurs municipalités se sont montrées ouvertes, notamment à Mirabel et en Montérégie. L’important c’est d’amener le plus d’informations possible aux responsables pour leur montrer comment les installations sont faites, et quel en est l’impact visuel, pour qu’ils prennent une décision éclairée.»

    L’entreprise fonctionne d’ailleurs avec une équipe qui fera en sorte de rendre l’intégration visuelle la plus harmonieuse possible par rapport au voisinage. Quant au prix, il varie en fonction du site et de la facilité d’installation.

    «Notre éolienne est la plus abordable sur le marché, nous avons mis l’accent là-dessus, dit Jean-Christophe Mortreux, qui préfère ne pas révéler le prix exact à La Presse. Le coût dépend du site, et la rentabilité de l’achat peut se faire sur 10 ans. Avoir une éolienne chez soi offre aussi l’avantage de ne plus être dépendant des fluctuations du réseau et de bénéficier d’une forme d’énergie gratuite, le vent, qui sera toujours disponible.»

    UrWind est le premier fabricant à faire certifier sa petite éolienne à axe vertical selon les standards du American Wind Energy Association

    Site internet de URWIND >>>

     
  • Bernard Jean 22 h 15 mi le 17 March 2010 Permalien | Réponse
    Tags : , humus,   

    John Jeavons : sens de l’humus 


    Origine du texte >>

    Kokopelli : Libération des semences et de l’humus

    Ce soir, le sujet de ma conférence est “Développer un meilleur sens de l’humus pour une micro-agriculture durable et biointensive”. Ce thème est d’une importance vitale tant du point de vue de la diversité génétique que du point de vue du sauvetage des semences. La finalité fondamentale de ma conférence est de vous faire prendre conscience, ce soir, de l’importance des grains, de l’importance de la préservation des plantes à grains.
    Il nous faut préserver les plantes à grains non seulement pour l’alimentation humaine (comme la plupart d’entre nous seraient enclins à le penser, habitués qu’ils sont à ne raisonner qu’en termes de ce qui est important pour l’homme) mais surtout pour la vie des sols. Alors, ce soir, nous allons tenter de “solir” quelque peu nos réputations et de découvrir, par là-même, comment nous pouvons créer un futur réellement durable.

    Je vais commencer en posant à chacun d’entre vous une seule et unique question et je puis vous assurer que cette question n’a rien de théorique. La poser dans un tel environnement, à savoir au coeur des grandes plaines américaines, abondantes pourvoyeuses d’aliments, et plus spécifiquement ce soir au coeur d’un conservatoire riche d’une telle diversité génétique, pourrait même sembler totalement absurde. Je suis convaincu, cependant, qu’au fil de notre causerie, vous découvrirez qu’elle est strictement pertinente. Ma question est la suivante : si dans six ans vous deviez produire par vous même la totalité de votre nourriture (vous ne pourriez pas l’acheter ou l’acquérir de quelqu’un d’autre) et qui est plus selon des modalités de production totalement durables et autarciques (vous ne pourriez pas acquérir de l’extérieur des fertilisants ou des matières organiques), de quelle façon transformeriez-vous votre vie aujourd’hui même et durant les cinq années à venir? C’est la question que je veux vous laisser, que je veux vous offrir, en forme de bénédiction, bien qu’au prime abord, elle ne soit pas forcément perçue comme telle.

    Ensuite, je souhaite exposer une requête. Si chacun d’entre vous ne peut pas consacrer les douze prochains mois à apprendre à produire sa nourriture de façon réellement durable ( et nous allons découvrir ce soir que l’agriculture biologique, telle qu’elle est pratiquée sur toute la planète, est strictement une agriculture non-durable), peut-il alors créer avec 19 autres personnes un groupe de 20 personnes qui va sponsoriser une, deux ou trois personnes à se consacrer, durant toute la prochaine année, à apprendre comment produire de la nourriture de selon un mode totalement durable? C’est une des impulsions fondatrices du “Ecology Action’s Common Ground Mini-Farm Project”. Il y a deux coordinateurs dans ce jardin : je suis l’un d’eux et le second est Craig Cook. Une association sans but lucratif, de Palo Alto en Californie, du nom de “Involvement Corps” rassembla environ 15 personnes: certains donnèrent à Craig 10 dollars, 15 dollars ou 25 dollars par mois tandis qu’un autre lui prêtait une chambre et que d’autres lui offraient à manger. Cette action commune permit à Craig de consacrer la totalité de son temps à l’apprentissage de cette technique.

    C’est l’objet de ma requête : si vous ne pouvez pas, vous-mêmes, consacrer tout ce temps, pouvez-vous aider quelqu’un d’autre à le faire? Il faut également préciser que les “sponsors” de Craig se rassemblaient une fois par semaine (ou au moins une fois par mois) autour d’un repas durant lequel Craig leur parlait de tout ce qu’il avait appris depuis leur dernier repas collectif.

    La troisième chose que je souhaiterais vous demander (et je suis sûr que chacun d’entre vous peux le faire, même si ce n’est pas à plein temps), c’est d’élaborer une planche de culture. Qu’est qu’une planche de culture? C’est un modèle : sa largeur est d’1m50, ou d’1m20 si vous préférez, et sa longueur varie de 6 à 8 mètres. Consacrez tous les jours de 10 à 15 minutes, à cette planche de culture, et vous apprendrez à faire pousser toutes les plantes qu’il est essentiel de connaître afin de produire toute votre nourriture, tout votre compost, qui est la nourriture du sol, et toute votre fortune. Lorsque vous avez bien maîtrisé cette planche de culture , vous pouvez ensuite en élaborer une quarantaine et c’est alors que vous pouvez réellement produire toute votre nourriture, tout votre compost et toute votre fortune.

    Pourquoi suis-je en train d’évoquer toutes ces choses? Pourquoi vous demandais-je d’acquérir les fondements d’une agriculture réellement durable? La solution véritable pour le futur ne va pas consister en la seule production de fruits et de légumes quelle que soit leur importance pour l’acquisition des vitamines et des oligo-éléments qui sont essentiels à notre vie. Il va vous falloir, dans un second temps, également produire toutes vos calories et tout votre carbone. Je vais maintenant vous expliquer pourquoi.

    Durant trois des quatre dernières années, l’humanité a consommé plus de nourriture qu’elle n’en a produit. Dorénavant, nous ne sommes plus un monde générant des surplus de nourriture. Qui plus est, nous sommes en train de perdre notre sol très rapidement. Qu’allons nous faire à ce sujet, d’autant plus lorsque nous prenons conscience que la population de la planète augmente tous les jours de 250 000 personnes? C’est comme si San Francisco doublait sa population tous les deux jours.

    Qu’est que cela signifie réellement en termes de sol? Même si nous ne perdions pas notre sol, cela signifierait que, au vu des pratiques de l’agriculture chimique mécanisée et des pratiques de l’agriculture biologique mécanisée, il nous faudrait chaque jour augmenter la surface agricole en production de 125 000 hectares. Ou bien alors, il nous faudrait découvrir une nouvelle semence, ou de préférence une ancienne qui a bien fait ses preuves, afin de produire beaucoup plus de nourriture. Ou bien alors, il nous faudrait accorder quelque attention au planning familial.

    Que s’est-il donc passé globalement? Vous savez que la Révolution Industrielle fut bâtie sur le feu , sur l’énergie. Vous savez que l’île de Manhattan, une petite partie de New-York City qui est un district de business, consomme durant un court laps de temps plus d’énergie que toute l’Afrique durant une année entière. Le monde entier se met à “consumer” la planète de feu et d’énergie. Le témoin le plus probant de ce phénomène est l’évolution des déserts qui couvraient, en 1977, 44% de la surface terrestre de la planète et qui, selon une étude de l’ONU, vont couvrir, en l’an 2000, 63%, ou plus, de la surface des terres.

    S’il n’y avait qu’une seule chose que vous puissiez emmener avec vous ce soir de notre conférence, je souhaiterais que ce soit la requête suivante. Je voudrais demander à chacun d’entre vous qu’il arrête de faire croître des plantes. Je voudrais vous demander de ne plus jamais, au cours de votre vie, cultiver de plantes. C’est la chose la plus importante que vous puissiez faire pour la planète. Une fois que vous avez pris cette décision, je voudrais vous demander de faire quelque chose d’autre à la place. Je voudrais vous demander de commencer à faire croître du sol. Il y a quelque chose de magnifique dans le fait de générer du sol. Lorsque vous voulez faire croître du sol, vous devez faire croître des plantes ; cependant, la finalité est différente. Les agriculteurs conventionnels, ainsi que la majorité des agriculteurs biologiques, agissent dans leurs pratiques culturales et dans leurs façons de tirer profit du sol tout comme un éleveur qui voudrait que ses poules produisent des oeufs et que ses vaches produisent du lait sans jamais les nourrir. Tout cela est complètement étonnant! L’agriculture biologique quant à elle, plus précisément, telle qu’elle est pratiquée aux USA, importe de 50 à 84 % de ses fertilisants et de ses matières organiques! Cela signifie que les sols de quelqu’un d’autre sont spoliés, même si ce processus n’est pas intentionnel, afin de produire une agriculture “pure”. Il nous faut résoudre toutes ces incohérences et développer un sens plus aigu de l’humus.

    La solution de ce problème réside dans la culture de plantes génératrices de compost, de plantes génératrices de carbone et de plantes génératrices de calories. Un de mes héros est Lorenz Schaller, qui est présent ce week-end. Lorenz, durant les 20 dernières années, a sauvé 3500 variétés de plantes à grains et il les conserve chez lui en congélation. Il a réalisé tout cela quasiment sans soutien financier. Il a ainsi contribué, avec d’autres, à élaborer les fondations de l’édifice de carbone que nous allons bâtir.

    Maintenant, je voudrais vous faire partager, d’une façon moins verbale, ma compréhension de la situation actuelle. Voici une pomme. Elle représente la Terre. C’est une pomme bio et elle a d’autant plus de valeur pour ma démonstration qu’elle reste ferme contrairement à toutes les autres. Je vais d’abord, de toute manière, couper et enlever les 3/4 de cette pomme. Si la pomme entière représente la Terre, les 3/4 que nous venons de couper représentent les océans. Je vais me débarrasser de ce gros morceau. Pourquoi? Parce que les océans de la Terre sont en train de mourir. Je vais arrondir certains chiffres pour plus de simplicité. Il existe à peu près 15 zones de pêche majeures. Parmi ces quinze, cinq déjà ne sont plus productives et les dix autres sont en train de s’appauvrir très rapidement. Selon une étude Britannique, l’Océan Antarctique a perdu 15 % de son phyto-plancton, en raison des trous dans la couche d’ozone et bien d’autres facteurs. Les scientifiques estiment, de façon globale, que la totalité du phyto-plancton des océans de la planète produit de 20 à 50 % de l’oxygène planétaire. Ainsi nous avons non seulement une accumulation de dioxide de carbone, en raison de la combustion des énergies fossiles et de la déforestation, mais, qui plus est, nous allons peut-être voir une diminution de la production d’oxygène atmosphérique. A ce propos, les forêts de l’Amazonie produisaient, il y a 25 ans, de 10 à 20 % de l’oxygène planétaire. Plus de la moitié de ces forêts ont été coupées.

    Revenons à la Terre maintenant afin de nous y relier. On entend beaucoup parler de savoir informatique mais qu’en est-il du savoir agricole? Pouvez vous consommer une Réalité Virtuelle? Et si vous le pouvez, en êtes-vous nourris? Le 1/4 restant de la pomme représente les surfaces terrestres de la planète. Je vais maintenant enlever 2/3 de cette surface terrestre parce que ce sont les terres qui sont déjà désertifiées ou alors recouvertes de glace. On ne peut donc pas dire que l’on vit sur la terre : en fait, on vit sur un douzième de la terre. Avant de continuer, il nous faut nous pencher sur l’état de nos sols.

    Je vais maintenant enlever les 3/4 de l’écorce terrestre, enlever les 3/4 du sol arable du douzième restant de la planète car c’est cette proportion de sol qui a déjà disparu en raison de l’érosion par l’eau et l’air. En fait, on ne vit réellement, en ce moment, que sur 1/48 ème de la Terre. Si toute cette terre arable, cette bonne vie du sol, cette matière organique et ces nutriments étaient présents au même endroit, ils seraient plus puissants. En fait, tout cela est dispersé sur le quart terrestre de la planète. Vous vous demandez peut-être ce qu’il va advenir du 1/48 ° restant de la Terre. Durant les 44 prochaines années, peut-être même avant… (le conférencier mange le reste de la pomme).

    Je ne me permettrais pas de vous décrire un seul de ces désastres s’il n’existait pas quelque solution permettant d’y remédier. Il existe quelque chose que tout un chacun puisse réaliser dans son jardin, sur sa ferme, et au travers du choix de nourriture qu’il acquiert. Un sociologue, professeur éminent de l’Université de Californie de Davis, le Docteur Kenneth Watt, a écrit un ouvrage dont le titre est “The Titanic Effect”. L’agriculture en est le thème et cet ouvrage fut écrit dans les années 1970 mais il est encore d’actualité. Ce que le Docteur Watt a mis en valeur c’est que les êtres humains sont tellement magnifiques, différents et talentueux que, s’ils examinent o combien une situation est mauvaise, ils vont la solutionner. S’ils ne le font pas, ce sera à leur détriment et c’est pour cela qu’il appela son ouvrage “The Titanic Effect”. Le capitaine du Titanic “savait” que son navire ne pouvait pas couler. Il fonça donc au travers d’une zone d’icebergs afin d’établir un record de l’Océan Atlantique. Et il établit effectivement un record.

    Avant que je n’ébauche la description des solutions, je souhaiterais que vous puissiez comprendre d’une façon encore plus personnelle ce qui se manifeste dans notre relation avec la Terre et le sol. Et le mot clé est “relations”. Vous savez combien sont dures les relations. C’est comme deux personnes mariées et qui forment une équipe et qui s’aiment à jamais et pour toujours. Et bien, c’est la relation qu’il nous faut établir avec le sol. Ce n’est pas aisé de prendre cette responsabilité.

    Le conférencier demande à quelqu’un de tenir une boîte près du podium.
    Je vais manger une cuillère de compote de pomme et cette cuillère de compote va représenter un kilo de nourriture. Tout en mangeant ce kilo de nourriture, je vais vous montrer combien de kilos de sol sont détruits en raison de l’érosion de l’eau et du vent occasionnée par la production de cette nourriture par l’agriculture chimique mécanisée des Etats-Unis. (Le conférencier mange une cuillère de compote et il enlève six cuillères de sol de la “banque de sol”). Ainsi, six kilos de sol sont détruits par l’érosion du vent et de l’eau à chaque fois que nous consommons un kilo de nourriture produite par l’agriculture chimique mécanisée des Etats-Unis. On peut également dire que l’on perd six kilos de sol à chaque fois que nous achetons un kilo de nourriture produite de cette manière parce que par notre façon d’acheter la nourriture, nous choisissons la façon dont elle a été produite.

    Chacun d’entre nous consomme a peu près une tonne de nourriture par an. Cela veut dire que chacun d’entre nous provoque, indirectement et de façon non intentionnelle, la destruction de six tonnes de sols annuellement. Et ce sont de bonnes nouvelles . Pourquoi de bonnes nouvelles?
    Parce que tout d’abord, la destruction fut auparavant de huit tonnes annuellement tant que des mesures ne protection des sols ne furent pas appliquées. Malheureusement, ce taux de destruction des sols ne va plus baisser à moins que des mesures drastiques soient envisagées.
    Ce sont également de bonnes nouvelles parce que le peuple des USA ne représente que 5% de la population mondiale. Jetons un coup d’oeil sur les 80% de la population mondiale vivant en l’an 2000 dans les pays en voie de développement. Dans une quinzaine d’années, à savoir en l’an 2014, ce sera d’ailleurs 90 % de la population mondiale qui vivra dans les pays en voie de développement. Quant aux personnes qui vivent dans ces pays en voie de développement, voici ce qui se passe lorsqu’elles consomment un kilo de nourriture. (Le conférencier mange une cuillère de compote et il enlève douze cuillères de sol de la “banque de sol”). Ainsi, ce sont douze kilos de sol qui sont détruits par l’érosion du vent et de l’eau à chaque fois qu’un kilo de nourriture est ingéré par une personne vivant dans les pays en voie de développement. Puisque ces personnes consomment à peu près autant de nourriture que nous-mêmes, cela veut dire que dans les pays en voie de développement, ce sont douze tonnes de sol qui sont perdues chaque année par habitant. C’est en Chine, pays constituant 20% de la population mondiale, que les pratiques de production alimentaires bio-intensives virent le jour. Elles furent remplacées, dans les années 1950, par un mélange de pratiques d’agriculture biologique et de pratiques empruntées au système agricole fondé sur la chimie et la mécanisation des Etats-Unis. Dans ce pays, accueillant 1,3 milliard d’habitants, ce sont 18 tonnes de sol qui sont perdues par année et par habitant.

    Qu’en est-il de l’agriculture biologique? (Le conférencier mange une cuillère de compote et il enlève d’abord 3 cuillères, puis 2 cuillères 1/4, de sol de la “banque de sol”). Ainsi, chaque fois que nous consommons 1 kilo de nourriture produite par l’agriculture biologique mécanisée des Etats-Unis, ce sont probablement entre 3 et 5 kilos 1/4 de sol qui sont perdus en raison de l’érosion par l’eau et le vent. Ce n’est pas que le mode d’agriculture biologique, en soi, soit un facteur d’épuisement des sols. Ce phénomène est dû au fait que l’agriculture biologique importe de l’extérieur du domaine agricole la plus grande partie de ses fertilisants organiques. Savez-vous ce qui serait une des pires choses à arriver dans le monde d’aujourd’hui? Ce serait que le monde entier décide de développer une agriculture biologique et un jardinage biologique. ( Ce serait bien sûr une des choses les plus merveilleuses aussi). Étant donné la manière dont nous utilisons les nutriments et la matière organiques, il est très peu probable qu’il y ait suffisamment de matières, de nutriments et de fertilisants organiques pour qu’on puisse développer immédiatement chez tous les peuples de la terre une agriculture de type biologique sans transformer tout d’abord la façon dont nous pratiquons l’agriculture. L’Institut Borlaug a récemment annoncé qu’il est impossible de développer l’agriculture biologique sur une large échelle en Afrique parce qu’il n’y a pas assez de matières ou de nutriments organiques pour la dynamiser dans un premier temps. Cependant, ce n’est qu’un des scénarios possibles. L’agriculture biologique peut être durable mais la façon dont nous la pratiquons de nos jours est bien souvent loin d’être totalement durable.
    Cela fait maintenant 27 années que je pratique la production alimentaire biointensive et, durant tout ce laps de temps, j’ai cherché un exemple dans la Nature de plantes croissant en ligne. Combien de personnes présentes dans cette salle ont pu observer une croissance de plantes en ligne qui soit naturelle et non point le résultat de pratiques agricoles? La Nature a horreur du vide. Lorsque nous plantons en ligne, nous générons entre chaque rang un petit désert. L’existence de ces déserts entre les rangs constitue l’une des raisons majeures pour lesquelles l’agriculture chimique tout comme l’agriculture biologique épuisent les sols. Peut-être cela n’est-il pas aussi patent avec les techniques agricoles locales: les maïs sont semés de façon rapprochée et il en est de même, parfois, pour le soja. Tout cela est beaucoup mieux.

    Il existe une autre raison majeure pour laquelle nous sommes en train d’épuiser le sol très rapidement et nous ne pouvons, dans le cadre de cette conférence, que l’évoquer brièvement. Admettons que ce podium soit un champ d’un demi-hectare : c’est de cette surface, en moyenne, dont nous avons besoin pour cultiver le fourrage nécessaire annuellement à un boeuf ou à une vache. Cela peut être un peu plus ou un peu moins, mais en moyenne il faut un demi-hectare par animal et par année. Tout le carbone de la paille, du foin, de la luzerne ou toute sorte de fourrage consommé par le boeuf ou la vache et produit sur ce demi-hectare, nous allons l’appeler une “unité de carbone”. Cette unité va nourrir une vache ou bien alors deux chèvres, puisque deux chèvres consomment autant qu’une vache. La bouse de vache, ou le crottin de chèvre, qui résulte de cette consommation ne contient qu’une demi-unité de carbone car l’autre moitié a été métabolisée dans les processus de vie de l’animal. (Ne vous méprenez pas : je ne suis ni contre les vaches, ni contre les chèvres ou les poulets). Ensuite, vous compostez ce fumier et les microbes utilisent pour leurs propres processus métaboliques une moitié de la demi-unité restante. Il vous reste donc, lorsque le processus de compostage est achevé, un quart d’unité de carbone que vous allez pouvoir épandre sur le quart de la surface de départ, à savoir le quart d’un demi-hectare. Il existe à peu près trois milliards de vaches et de boeufs sur la planète actuellement. Les quantités phénoménales de nourriture nécessaire à l’alimentation de ce bétail et de l’humanité constituent donc un véritable défi parce que le carbone est, pour l’un comme pour l’autre, utilisé de façon irrationnelle. Il existe des solutions à minima et vous pouvez en fait cultiver tout le fourrage essentiel à une vache sur une surface d’un dixième d’hectare et même moins mais ce point est également en dehors du sujet de la conférence de ce soir.

    Nous avons distribué un petit livret sur les pratiques d’agriculture biointensive, sur la situation alimentaire mondiale et sur la santé des sols. Je vous prie de consulter les trois schémas qui mettent en valeur la surface nécessaire pour l’alimentation d’une personne en fonction des différents régimes, des différentes cultures et des diverses modalités agricoles. Le premier schéma concerne les pratiques agricoles mécanisées chimiques ou biologiques aux Etats-Unis. Le second schéma concerne l’agriculture des nations en voie de développement et le troisième schéma est relatif aux pratiques de l’agriculture biointensive. Dans ce troisième schéma, le chiffre 4 en bas à droite signifie qu’un certain nombre de nations de la planète n’ont actuellement de l’eau que pour arroser quatre unités de terre. Quatre unités de terre correspondent, approximativement, à 500 m2. Selon la Banque Mondiale, un tiers des nations du monde manquent d’eau, à un degré ou à un autre. En fait, la Banque Mondiale conseille à ces nations d’utiliser leur eau non pour la production alimentaire mais pour la confection de produits manufacturés dont la vente leur permettra d’acheter de la nourriture. C’est une vue à court terme, car actuellement le surplus de nourriture sur la planète ne représente que 50 jours de consommation et ce chiffre est à la baisse. Prenons conscience que nous avons tendance à consommer plus que nous ne produisons. Vers où ces nations vont-elles bientôt se tourner pour acheter de la nourriture? Avec des pratiques Biointensives cependant, ainsi qu’une meilleure compréhension de l’alimentation, vous pouvez réellement produire toute la nourriture nécessaire à une personne annuellement et, grâce à de bonnes plantes de carbone, vous pouvez produire tout le compost nécessaire à la production alimentaire d’une personne sur une surface aussi petite que 500 m2. Et vous pouvez produire toute cette nourriture sur un mode durable.
    Regardons maintenant les colonnes du second schéma. Dans une quinzaine d’années, en l’an 2014, 90 % de l’humanité ( à savoir les peuples des pays en voie de développement) ne possédera que 9 unités de terre, à savoir 1100 m2, pour produire les aliments d’une personne à l’année.

    De plus, selon une étude menée par l’Université de Stanford, dès l’année 2025, l’humanité manipulera la moindre parcelle de la biomasse vivante de cette planète: tous les animaux, tous les arbres, tous les brins d’herbes… Plus rien ne croîtra de façon naturelle.
    Bien sûr, nous n’arriverons jamais à une telle situation. Pourquoi? Parce que la plupart ces cycles naturels animaux et végétaux vont se briser. Les cycles naturels vont être détruits par l’extinction des espèces, y compris les espèces de microbes, dont certaines sont déjà en voie d’extinction. Un des avantages de l’agriculture Biointensive est de permettre de produire toute la nourriture nécessaire à une personne sur à peine la moitié de la parcelle de terre fertile qui lui est disponible, à condition de développer un niveau raisonnable de compétences quant à la pratique Biointensive et un niveau raisonnable de fertilité des sols. Qu’est ce que cela signifie? Cela signifie que plus de la moitié de la terre fertile peut être conservée sauvage. Si nous voulons survivre en tant qu’espèce, il va falloir nous assurer que d’autres espèces survivent également. Il va nous falloir sauver non seulement les semences mais aussi la diversité génétique des autres plantes et des autres animaux. C’est le propos essentiel des dynamiques de protection de la biodiversité. Cependant, ce sont de nombreuses espèces que nous ne pourrons jamais sauver à moins que nous ne laissions une partie des terres à l’état sauvage.
    Examinons maintenant le premier schéma qui concerne les pratiques agricoles mécanisées chimiques et biologiques des USA. Les rendements de l’agriculture biologique sont équivalents à ceux de l’agriculture chimique. Si vous êtes végétalien, à savoir si vous ne consommez aucun produit ou sous-produit animal (oeufs, viande, lait…), vous n’avez besoin que de dix unités de terre pour votre consommation alimentaire annuelle. Cependant, la plupart de l’humanité n’aura que 9 unités de terre : cela veut dire que si tout le monde suivait un régime végétalien, (et je ne souhaite mettre en avant aucun régime alimentaire), seulement 90 % des personnes des pays en voie de développement pourraient manger à leur faim. La consommation alimentaire moyenne des USA, quant à elle, comprenant viande, oeufs, fromage et lait, requiert jusqu’à 42 unités de terre. Si tout le monde consommait ce type de régime, seulement 25 % des personnes des pays en voie de développement pourraient manger à leur faim, car il n’y aurait bien sûr pas assez de terres agricoles pour produire ce type de régime alimentaire pour tout un chacun. (Vous pouvez maintenant comprendre pourquoi on utilise ces arguments pour promouvoir les biotechnologies). Maintenant, si votre régime alimentaire comprend énormément de viande, il requiert jusqu’à 85 unités de terre, ce qui fait à peu près un hectare. Avec ce type de régime alimentaire, seulement un peu plus de 10 % des personnes des pays en voie de développement pourraient manger à leur faim.

    Voici ce qui est magnifique avec la micro-agriculture durable et Biointensive : en réinsufflant la vie dans le sol, nous avons été capables d’élaborer l’équivalent de 500 ans de sol en l’espace de huit années et demies, quant à sa structure de carbone humifère, selon une Maîtrise tenue à l’Université de Californie à Berkeley, dans la section des sciences des sols. En nous focalisant sur la création d’un sol riche, nous avons développé la capacité de générer des productivités très élevées (de type Révolution Verte) avec une fraction seulement des intrants. Ce type d’agriculture peut générer de deux à six fois plus de productivité, par unité de terre, que l’agriculture commerciale tout en consommant de 67 à 88 % moins d’eau par kilo de nourriture produite que l’agriculture conventionnelle. Cela veut dire concrètement que la micro-agriculture durable et Biointensive utilise de 6 à 8 fois moins d’eau que l’agriculture conventionnelle. Récemment, la Californie a subi une sécheresse de sept ans. Si l’on avait eu recours à ce type d’agriculture depuis déjà un certain nombre d’années, il n’y aurait pas eu du tout de sécheresse car une “année normale d’eau” aurait duré de 6 à 8 années. L’agriculture Biointensive utilise également de 50 à 100 % moins de nutriments organiques achetés par kilo de nourriture produite en comparaison des intrants que l’agriculture conventionnelle achète. Toujours en comparaison avec cette agriculture conventionnelle, l’agriculture Biointensive utilise 99 % moins d’énergie. Ainsi, les semences véritables, telles que celles que nous protégeons, peuvent produire tout autant et même plus que les semences de ce que l’on appelle la Révolution Verte. De plus, dans le cas des céréales, les variétés traditionnelles peuvent produire plus de carbone que les variétés de la Révolution Verte qui ont été développées pour ne produire qu’une petite quantité de carbone. Dans une certaine mesure, il se peut que les variétés de la Révolution Verte ne soient pas des variétés d’agriculture durable en termes de production de carbone pour le compost sans même parler du fait qu’elles ont été développées pour un spectre de températures très étroit. Ces variétés ne vont plus fonctionner aussi bien si la température de la planète augmente ou décroît de façon significative. Dans ce cas, cela va prendre de cinq à dix années pour en développer de nouvelles qui soient adaptées aux variations climatiques. Et que ferons-nous pendant ce laps de temps?

    L’agriculture Biointensive peut également réhabiliter des sols. Nous avons déjà évoqué le fait que la terre se désertifie de plus en plus et qu’il y a de moins en moins de terres agricoles. Cette situation de fait ne peut nous satisfaire et nous pouvons réellement réhabiliter les sols mais pour ce, il nous faut des plantes à carbone. Dans la nature, il faut en moyenne 500 ans pour produire 2,5 cm de terre fertile ; il faut, de plus, environ 15 cm de terre fertile pour produire de bonnes plantes en agriculture. Cela veut dire que l’élaboration d’un bon sol agricole requiert 3000 années. Aux Etats-Unis, nous avons détruit 75 % de notre sol arable en 220 années, de par nos pratiques agricoles. Il nous faut maintenant renverser la vapeur.

    Je souhaiterais maintenant vous montrer ce qui se passe lorsque nous utilisons les pratiques de l’agriculture Biointensive et lorsque nous consommons un kilo de nourriture produite de façon Biointensive. Ces pratiques peuvent produire de deux à six fois plus mais elles peuvent probablement détruire les sols de deux à six fois plus vite si elles ne sont pas utilisées à bon escient. Il est ainsi de notre responsabilité d’appliquer correctement ces techniques. ( Le conférencier mange une cuillère de compote et remet 20 cuillères de sol dans la “banque de sol”). Ainsi, pour tout kilo de nourriture produite et consommée, nous pouvons créer 20 kilos de sol. Nous pouvons générer 20 tonnes de sol par an et par personne lorsque nous utilisons correctement les méthodes de l’agriculture Biointensive.
    Au début de ma conférence, je vous ai dit que je ne permettrais pas d’évoquer les mauvaises nouvelles si nous ne pouvions rien faire pour leur trouver des solutions. La question reste de savoir comment. Lorsque vous consultez la première page de votre petit manuel, vous y trouvez un cercle mettant en valeur les pourcentages des diverses cultures nécessaires à une production maximale et durable de calories. C’est un cercle holistique dont tous les éléments sont en relation d’harmonie.
    Imaginons que ce cercle représente votre ferme ou votre jardin. Il vous faut consacrer 60 % de la surface à la production de céréales ou de plantes à grains afin de générer une abondance de carbone. Cela peut être du maïs doux : cela ne donne pas beaucoup de calories mais cela possède une belle saveur. Cela peut être du maïs dur, de l’amaranthe, de la quinoa, du millet, du blé, du seigle, de l’avoine, de l’orge et beaucoup d’autres plantes similaires. La plupart de ces plantes vont générer une certaine quantité de calories (qui n’est pas considérable mais qui est cependant moyenne) ainsi qu’une grande quantité ou une très grande quantité de carbone.
    Il vous faut ensuite consacrer 30 % de la surface de votre jardin à la culture de plantes à racines primordiales tels que la pomme de terre, la patate douce, l’ail, le salsifis, le panais, le manioc… Toutes ces plantes vont produire une abondance de calories. Ce qu’il y a de magnifique avec l’ail, c’est que vous pouvez en consommer 2 kilos par jour qui vont vous donner toutes les calories dont vous avez besoin quotidiennement. Vous ne serez jamais malade parce que personne n’osera vous approcher!
    Il vous faut ensuite cultiver 10 % de la surface de votre jardin en légumes verts pour les vitamines et les minéraux. En fait, 5 % suffiraient même. Vous pouvez évidemment en cultiver plus si vous aimez beaucoup les légumes, mais d’un point de vue nutritionnel, cette surface suffit.

    Faisons comme si nous avions une micro-ferme sur ce podium – une sorte de petit monde, de Petit Prince. Quelle culture va générer le plus de nutrition en ce qui concerne les calories? Le soja ou la pomme de terre? La réponse n’est pas évidente. C’est en fait la pomme de terre qui produit le plus de calories. Cependant, ce qu’il va être important de concevoir, dans le futur, ce n’est pas la quantité de calories par kilogramme de nourriture ou le ratio calorie-poids. Les légumineuses et les grains possèdent un haut pourcentage de calories et ils sont donc très performants quant au contrôle du poids. Cependant, l’aspect essentiel qu’il va nous falloir développer dans le futur est de déterminer les performances des pratiques agricoles en termes de production de calories, et de gestion de surface. Nous allons découvrir qu’il existe des économies de petite échelle telle l’informatique qui est la miniaturisation de l’électronique.

    Ce dont nous parlons maintenant est la miniaturisation de l’agriculture. Nous ne l’avons pas inventée. Ce sont les Chinois qui l’ont mis en oeuvre il y a 4 à 6000 ans et les Grecs et les Boliviens il y a à peu près 2000 ans. La question est maintenant de savoir, en termes de production de calories, de combien la pomme de terre est plus performante que le soja. De 25 %, de 100 %, de 200 %, de plus de 200 %? En fait, la pomme de terre possède la capacité de produire 2000 % plus de calories que le soja, par unité de terre! C’est un phénomène très complexe que l’on ne peut qu’évoquer ce soir mais la pomme de terre peut produire 20 fois plus de calories que le soja sur une même surface de terre.
    Cela signifie que vous pouvez produire toutes les calories nécessaires durant une année pour une personne avec des pommes de terre sur une surface aussi petite que 0,6 unité de terre. Pas 4, ni 6 mais 0,6 unité de terre, ce qui équivaut approximativement à 75 m2 . Par contre, la production de ces mêmes calories avec du soja requiert jusqu’à 12 unités de terre, à savoir plus que les 9 unités de terre qui seront disponibles pour les habitants des pays du Tiers Monde en l’an 2014. Je vais m’attirer des ennuis ici en plein milieu des plaines du Mid-West et je ne devrais sans doute pas dire cela mais le soja n’est pas la nourriture du futur car il n’est pas assez performant en termes de ratio surface/calories. J’aime beaucoup le tofu, le miso, le tamari et j’apprécie parfois de manger de la viande d’animaux nourris avec du soja, mais il y a de plus un autre problème avec le soja, tout aussi bien d’ailleurs qu’avec la pomme de terre. Ni l’un, ni l’autre ne produisent beaucoup de carbone. Vous obtenez à peu près 2,5 kg de matière compostable sèche avec une culture de soja ou de pomme de terre sur une parcelle de 10 m2 alors qu’il nous est nécessaire de produire entre 7,5 kg et 15 kg de matière sèche compostable sur une parcelle de cette surface afin de générer une fertilité du sol qui soit durable. Ainsi, afin qu’un régime alimentaire fondé sur la pomme de terre soit viable quant à l’aspect de la durabilité, il est nécessaire de cultiver six autres planches d’une culture tel que le maïs, parce que cette plante peut produire assez de carbone pour la surface sur laquelle il croît. En fait, le maïs peut même en produire assez pour le double de la parcelle sur laquelle il croît, et peut-être même plus. Cette performance dans la capacité de produire du carbone est essentielle. Dans le futur, une agriculture et un jardinage générateurs de carbone seront les seules issues de secours pour assurer la fertilité des sols. De plus, une agriculture et un jardinage générateurs de calories seront essentiels à l’équilibre nutritionnel et ce sont les plantes à racines qui permettront en grande partie de produire ces calories.

    Venons maintenant à encore plus de détails car je souhaite réellement aiguiser votre appétit à faire croître des plantes à grains en voie d’extinction. Je souhaite que vous puissiez cultiver toutes les plantes en danger d’extinction : les légumes, les baies, les noix, les fruits et en plus les plantes à grains. Qu’en est-il du sorghum? Ce n’est pas une plante parfaite et sa culture peut entraîner des effets négatifs que nous n’avons pas le temps d’approfondir. Néanmoins, le sorghum a la capacité de produire, dans des conditions dures et sèches de culture, assez de carbone pour lui-même et, en fonction des variétés, assez de carbone pour une fois, deux fois, trois fois et parfois quatre fois plus de surface que la parcelle sur laquelle il croît. Il va nous falloir des plantes pour contre-balancer les laitues, les radis et les tomates qui ne produisent pas suffisamment de carbone pour leur propre fertilité de sol. Il existe quelques variétés de sorgho au potentiel intéressant tels que Santa Fe, Black Kaffir et Lesotho. La variété Lesotho est particulièrement intéressante parce qu’elle est bonne à manger et qu’elle produit beaucoup de carbone. Dans le futur, alors que la planète se désertifie de plus en plus, il va être essentiel de prendre en considération non seulement la production de carbone et de calories en relation avec les paramètres de la surface et du temps mais aussi en relation avec le paramètre de l’eau. Il existe, par exemple, une espèce de millet japonais pour gourmet qui croît en 45 jours et qui utilise 1/3 de l’eau utilisée par d’autres plantes à grains ou céréales. Ainsi, en très peu de temps ce millet produit autant de carbone et de calories que ce que produisent d’autres plantes à grains en beaucoup plus de temps. Peut-être pourriez-vous tenter la culture de cette espèce dont il est peu aisé d’obtenir des semences : on en connaît, cependant, une trentaine de variétés.
    C’est sans doute parce qu’elle utilisait des pratiques d’agriculture Biointensive que la culture Maya survécut, il y a à peu près un millénaire, alors que les autres cultures s’effondrèrent. Des recherches récentes ont mis en valeur que les régions de la culture Maya qui survécurent le plus longtemps furent de petites communautés de production alimentaire à l’image de ce que nous faisons dans nos jardins et de ce que beaucoup de jardiniers réalisent dans leurs jardins. Nous avons la possibilité de sauver des semences, de créer du sol et de produire nos aliments durant une période de l’évolution du monde pour laquelle ces trois aspects vont devenir essentiels. Nous allons être ainsi capables de transformer la pénurie en abondance.

    Les pratiques Biointensives sont constituées des éléments suivants :

    * Tout d’abord, nous préparons le sol en le travaillant sur 60 cm de profondeur, au lieu de 15 cm de profondeur tel que le fait l’agriculture, en faisant pour ainsi dire du quadruple bêchage. La finalité est d’améliorer la structure du sol et lorsqu’elle est améliorée, il n’est plus nécessaire de réaliser un double bêchage. Il est ensuite suffisant d’ameublir le sol sur 5 cm et de travailler en surface.

    • Secondement, nous utilisons du compost. Si vous avez dans la main un morceau de compost de la taille d’une grosse pièce de monnaie, ce que vous tenez est approximativement 6 milliards de formes de vie microbienne. Que la Force soit avec vous!
    • Troisièmement, du fait que le sol soit travaillé très en profondeur, ce qui permet aux racines de s’étendre en profondeur plutôt que vers la périphérie, et du fait de la fertilité générée par le compost et la vie microbienne, nous pouvons planter nos plantes de façon si rapprochée que leurs feuilles se touchent quasiment. Lorsque les plantes sont mâtures, le rendement est de deux à six fois supérieur, en comparaison avec une pratique conventionnelle de jardinage. Le résultat semble être une scène de la nature plutôt qu’un tableau de peinture abstraite plein de petits déserts entre les rangs. La racine est l’organe de contrôle de la plante. Dans les années 1950, le Professeur Snyder de l’Université de Californie à Berkeley, découvrit que lorsque l’on améliore la vitalité des racines, de la plupart des plantes cultivées traditionnellement dans nos champs, dans une toute petite mesure, de 2 à 4 %, la productivité de ces plantes peut augmenter de deux à quatre fois. Une petite amélioration du système racinaire génère une très grande augmentation de productivité et de nutrition. Pour résumer, le troisième élément est donc un espacement très serré, parce que les racines des plantes ont la capacité de s’étendre en profondeur plutôt que de façon horizontale.
    • Quatrièmement, nous pouvons mettre en oeuvre le compagnonnage des plantes. C’est une association de culture des plantes qui croissent mieux ensemble que séparément. Par exemple, les haricots verts et les fraises croissent plus harmonieusement ensemble que séparément. Il en est de même avec les laitues pommées qui ont une meilleure saveur lorsqu’on les associe avec des épinards, à raison d’un plant d’épinard pour quatre têtes de laitues. Elles ont de plus une meilleure saveur lorsqu’on les cueille tôt le matin avant même que le soleil ne se lève, non pas avant que le soleil levant les effleure mais plutôt avant que le soleil ne se lève.
    • Cinquièmement, ces pratiques agricoles Biointensives constituent un système global. Il ne suffit pas de préparer un sol épuisé sur 5, ou 10, ou 15 cm et de placer les plantes de façon très serrée. Si vous n’utilisez pas de compost, le système ne peut pas fonctionner.
    • Le sixième point concerne la production de carbone à la ferme ou dans le jardin.
    • Le septième point concerne la production de calories pour un équilibre nutritionnel total.
    • Le huitième point qui est le dernier, mais non le moindre, concerne l’utilisation de semences de variétés fixées, afin de promouvoir la protection de la diversité génétique.

    Ce que j’aimerais que vous fassiez maintenant est que vous placiez vos mains en face de vous et que vous les teniez en coupe ouverte. Fermez vos yeux. Candide a dit et je vais le paraphraser : “Le monde entier est un jardin et quel endroit magnifique ce pourrait être si chacun d’entre nous prenait soin de notre partie de monde, à savoir notre jardin.” La Terre est notre jardin et tout cela peut faire un monde de différence!

    Voici un résumé des tableaux graphiques présentés par le conférencier. La surface indiquée est la surface de terre cultivée par année et par personne, en fonction des régimes alimentaires.
    John Jeavons précise que, déjà, de nombreux pays du Tiers-Monde ne peuvent irriguer que 450 m2 par année et par personne.

    Agriculture mécanisée, biologique ou chimique aux Etats-Unis.

    Régime très carné : 9350 m2 par année et par personne.
    Régime moyen : 4700 m2 par année et par personne.
    Régime végétalien : 1100 m2 par année et par personne.

    Agriculture des pays du Tiers-Monde.

    Régime moyen en 1988: 2420 m2 par année et par personne.
    Régime moyen en projection de l’an 2000 : 1760 m2 par année et par personne.
    Régime moyen en projection de l’an 2014 : 990 m2 par année et par personne.

    Agriculture biointensive.

    Avec des rendements moyens et un régime végétalien: 440 m2 par année et par personne.

    Conférence de John Jeavons donnée durant le Rassemblement annuel du Seed Savers Exchange. USA.
    Eté 1998.
    Traduction de l’anglais de Dominique Guillet.


    John est également l’auteur d’un célèbre ouvrage, publié à 300 000 exemplaires : How to grow More vegetables

    Pour le contacter :
    Ecology Action
    5798 Ridgewood Road
    Willits, CA 95490. USA
    Phone: (707) 459-0150
    e-mail: bountiful@sonic.net
    Web site: http://www.growbiointensive.org

     
  • Bernard Jean 18 h 34 mi le 11 March 2010 Permalien | Réponse
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    No impact man 


    Durant un an, un New-yorkais a réduit l’empreinte carbone de sa famille à zéro. Une véritable aventure humaine que Colin Beavan raconte avec un humour décapant sur son blog : http://noimpactman.typepad.com

    Adieu transports et taxis, télé et shopping, ascenseur et machine à laver… La famille a vécu pendant un an en s’efforçant de réduire à presque zéro son impact sur l’environnement : elle a coupé son appartement du réseau électrique, renoncé aux biens de consommation jetables et à l’achat d’objets neufs, s’est déplacée à vélo et a acheté sa nourriture à des paysans de la région. Le journal The New York Times leur a même consacré un article intitulé : « Une année sans papier toilette » !

    Un film documentaire tiré de cette drôle d’expérience est sorti aux États-Unis en septembre 2009. Il est attendu prochainement sur nos écrans. Trame de l’histoire: comment réduire son empreinte carbone quand on vit à New York, au cœur de Greenwich Village.

    En attendant, retrouvez dès mars prochain le livre « No impact man » (Fleuve Noir) en librairie.

    Et vous, seriez-vous prêt à réduire votre empreinte carbone à zéro ? Quels gestes faites-vous déjà au quotidien pour faire baisser la facture ? A quoi ne pourriez-vous jamais renoncer ?

    Origine du texte : ICI >>

     
  • Bernard Jean 23 h 19 mi le 18 February 2010 Permalien | Réponse
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    Bâtir en terre. Du grain de sable à l’architecture 


    Collection : Hors collection
    Editeur : Belin
    Romain Anger, Laetitia Fontaine

    « Un formidable livre entre science et architecture »
    La terre est le matériau de construction le plus naturel, immédiatement à disposition et recyclable, ne nécessitant souvent que peu de transformations et donc énergétiquement avantageux. Les Anciens ne s’y trompèrent pas, comme en témoignent les ziggourats mésopotamiennes ou la pyramide  de Sésostris II en Égypte, dont seul subsiste le cœur de briques en terre crue.

    Publié à l’occasion de l’exposition « Ma terre première », d’abord présentée à la Cité des sciences et de l’industrie, ce livre part à la découverte de l’exceptionnel patrimoine en terre, de la mythique Shibam au Yémen, la « Manhattan » du désert, jusqu’aux étranges habitations collectives des Hakkas en Chine, en passant par les cases obus du Cameroun. Il n’oublie pas pour autant l’habitat rural européen, ni les prouesses des architectes contemporains, fascinés par les qualités du matériau.

    De fait, les propriétés physico-chimiques de la terre, véritable « béton naturel », sont inestimables pour la construction : l’ouvrage propose de comprendre pourquoi grâce à des expériences simples et ludiques. D’autant que de cette compréhension pourraient surgir des pistes pour développer des alternatives aux matériaux industriels qui, comme le ciment, posent aujourd’hui de graves problèmes environnementaux.

    Pour consulter le dossier de l’EcoDome en Terre >> ICI

    Avec sa structure en arc, cette curieuse maison mise au point par l’architecte Nader Khalili résiste bien aux séismes et, en prime, est aussi écologique qu’économique.

     
  • Bernard Jean 16 h 18 mi le 16 February 2010 Permalien | Réponse
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    La moitié des maisons dans le monde sont en terre 


    La terre est une matière première ! L’homme l’utilise comme matériau depuis des millénaires pour construire des maisons, même en France. Boudée depuis l’arrivée de son proche cousin le béton, dans les années 50, elle revient au goût du jour. Ses atouts écologiques et esthétiques attirent en effet les architectes contemporains.

    Construire une maison en terre ? A l’encontre des idées reçues, ce système de construction est possible pratiquement partout. La moitié de la population mondiale vit dans une habitation en terre crue et non en béton. Ces bâtiments sont écologiques et quasiment inusables : certains sont encore debout après des millénaires. Alors, la terre, une ressource pleine d’avenir ?

    Demain, bâtir avec des grains

    La terre possède une caractéristique unique : elle peut être mise en œuvre de façons très diverses. Torchis, pisé, adobe et bauge en sont quatre exemples, utilisés traditionnellement en France et dans le monde entier. En occident émergent aujourd’hui des filières industrielles de construction en terre, car ce matériau durable séduit architectes et éco-constructeurs.

    Un mur en terre est un assemblage de grains, d’eau… et d’air. Ces trois éléments doivent rester en équilibre pour que la construction tienne.

    Certaines habitations en terre dépassent les 8 étages et certaines ont plus de 7000 ans. La terre ne s’use pas, ne rouille pas.

    Pour ceux qui souhaitent avoir des informations sur les constructions des maisons en terre, il y a une exposition en France à Paris du 6 octobre 2009 à juin 2010.

    Une collaboration Cité des sciences / CRAterre – ENSAG

    Première exposition de cette ampleur sur le sujet, « Ma Terre première » pour construire demain dévoile tout le potentiel de cette matière granulaire sous quatre angles : géologique, physique, architectural et artistique.

    En collaboration avec CRAterre – ENSAG, la Cité des sciences et de l’industrie propose au public de redécouvrir les vertus de la terre, matière prometteuse à la fois traditionnelle et innovante, du 6 octobre 2009 à juin 2010.

    Cité des sciences et de l’industrie
    30 Avenue Corentin Cariou, 75019 Paris.
    Ouvert du mardi au samedi de 10h à 18h et le dimanche de 10h à 19h.

    CRATerre ENSAG, créé en 1979, est un laboratoire de recherche et une équipe d’enseignement de l’Ecole d’Architecture de Grenoble, soutenu par la région Rhône-Alpes et habilité depuis 1986 par la Direction de l’Architecture et du Patrimoine du ministère de la Culture et de la Communication. :

    http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/expositions/ma-terre-premiere/?skip=1

    Préparer sa visite :
    http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/expositions/ma-terre-premiere/decouvrir.php

    La terre est faite de grains :
    http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/expositions/ma-terre-premiere/decouvrir/terre/edito.php


    Les habitations « EcoDome » ICI >>

     
  • Bernard Jean 21 h 07 mi le 9 February 2010 Permalien | Réponse
    Tags : , , , logement, matrice, Nader Kahlili,   

    Géobiologie, habitat en terre, EcoDome, maison économique en terre 


    Nader Khalili, (1936-2008photo from LA Yoga magazine

    Avec sa structure en arc, cette curieuse maison mise au point par l’architecte Nader Khalili résiste bien aux séismes et, en prime, est aussi écologique qu’économique. Olivier Daniélo en fait la démonstration.

    Des habitats rapides à construire pour reloger rapidement des millions de personnes et qui résistent aux tremblements de terre, voilà qui serait idéal à Haïti, après le terrible séisme du 12 janvier. Faudrait-il beaucoup d’argent ? Non. La technologie est-elle sophistiquée ? Non. Les matériaux ? De la terre, des gravats et des sacs en plastique. L’idée vient-elle d’un illuminé ? Non. Elle est connue et expérimentée depuis des années en Afrique, en Asie et en Amérique. Olivier Daniélo, responsable du blog Objectif Terre des hommes, nous explique le principe de l’écodôme, une idée toute simple d’un architecte irano-américain.

    Mais pourquoi une telle idée n’a- t-elle pas révolutionné l’habitat mondial ? Pour Khalili, cela s’explique par la puissance des multinationales de construction, du bois (aux Etats-Unis, la plupart des maisons ont une structure en bois), du ciment ou encore de l’acier, qui s’opposeraient par intérêt financier à une telle révolution. L’architecte refuse aussi tout sponsor ou financement privé. Résultat, ses ouvriers sont pour la plupart des étudiants, non rémunérés. Et Cal-Earth ne se développe que par la grâce des bonnes volontés.

    ( pour voir les trois photos ci-dessous plus grandes, cliquer sur les images )

    Pour voir les 200 photos des détails de la construction à Nantes en France en mai 2009 (de Claire Blanchemanche) >> ICI

    « Les séismes ne tuent pas. Ce sont les maisons qui font des victimes lorsqu’elles s’effondrent. Si nous construisons des maisons capables de résister aux séismes dans les régions sensibles, les gens auront davantage de chances de survivre si un séisme survient ». C’est ce que l’on peut lire sur le site de Stop disasters, un jeu de simulation créé par l’ISDR (International Strategy for Disaster Reduction), dépendant de l’ONU.

    Après une catastrophe naturelle dévastatrice (tremblement de terre, tsunami, incendie, ouragan, inondation…), comment reconstruire rapidement et à faible coût des maisons très solides ?

    Nader Khalili, architecte irano-américain et père du concept d’écodôme, a une réponse. «Mes maisons sont construites avec de la terre ou du sable. Elles ne coûtent presque rien. Elles ne peuvent pas prendre feu, elles résistent aux cyclones et aux séismes car elles reposent sur un système d’arcs et n’ont pas d’étage. Un petit dôme en terre peut être construit en trois jours (…). Rien de pire que les maisons carrées en cas de catastrophe naturelle !»

    Prendre une feuille de papier. La placer verticalement : elle tombe. La courber pour obtenir un arc, comme avec les murs des moulins : elle tient toute seule. Les dômes sont encore plus résistants, car il s’agit de systèmes d’arcs en deux dimensions. De plus, un dôme a un rapport surface des murs / volume intérieur plus faible que celui d’une structure carrée ou rectangulaire. Ce grand volume pour une faible surface d’enveloppe réduit la consommation de matériaux de construction ainsi que les échanges thermiques. L’association Dhomus le confirme : «ce type de volume offre une extraordinaire résistance aux tempêtes, ouragans et tremblements de terre. Il présente l’avantage d’être particulièrement économique en énergies de chauffage ou de climatisation et c’est en plus un volume très agréable à vivre».

    L’intérieur d’un écodôme, version luxueuse.

    Un enduit interne a été appliqué sur les sacs de terre.

    On remarque que l’ouverture au sommet rend ces habitations très lumineuses.

    © Association Cal-Earth

    La terre au service de l’homme

    Mais la pertinence des constructions de Nader Khalili n’est pas seulement d’ordre géométrique. Ces habitations sont construites avec des sacs emplis de terre, d’où l’appellation écodôme, compte tenu de l’excellence de leur bilan environnemental. La terre est disponible sur place à un coût nul. Les sacs adhèrent fortement les uns aux autres grâce à la disposition de fils de fer barbelés entre chaque couche. Sans fil de fer, les sacs glisseraient, mais la combinaison fils de fer – forme en dôme conduit à une structure aussi résistante qu’un bunker.

    Les sacs sont emplis de terre humidifiée et disposés au niveau des murs. Le contenu des sacs sèche alors naturellement. On obtient des grosses briques de terre crue, que Nader Khalili a appelées super-adobe, alliance d’un matériau utilisé depuis des millénaires, la terre crue (adobe) et de matériaux modernes : fils de fer barbelé et sacs en polypropylène (d’où le super). L’écodôme en superadobe est un concept tellement simple qu’il en devient génial. Ces matériaux ne craignent pas les attaques d’insectes (dont celles des termites) ni des moisissures. En cas d’incendie, la combustion du polypropylène ne dégage pas de substances toxiques mais uniquement de l’eau et du gaz carbonique. Il convient de placer une ouverture en sommet du dôme pour assurer un renouvellement naturel de l’air intérieur par convection.

    Il faut aussi placer un bon revêtement externe afin de protéger le plastique des ultraviolets (le polypropylène est très résistant mais supporte mal les UV). Au besoin, en climat froid par exemple, on peut également mélanger un peu de paille dans la terre pour améliorer l’isolation des murs. Le revêtement externe est également utile pour protéger la construction de l’eau de pluie.

    Dans les pays à fortes précipitations, les constructions en forme de moulin et avec une toiture classique sont envisageables. Ou alors, si l’on opte pour un dôme (plus adaptés aux régions sèches), il convient d’apporter un soin particulier à la qualité du revêtement externe, et éventuellement d’installer un petit toit en forme de chapeau chinois au sommet du dôme. Dans les pays à forte déforestation, un avantage majeur des dômes est de ne nécessiter ni poutres en bois ni piliers pour soutenir le toit. Le choix des structures dépend du contexte climatique local et des matériaux naturels disponibles.

    De la Terre à la Lune

    Nader Khalili a réalisé ses études en Iran, en Turquie et aux Etats-Unis, où il concevait à l’origine des gratte-ciel. Puis, répondant à une demande de la Nasa, il a élaboré un concept d’habitation pour de futures missions d’exploration de la Lune, utilisant le matériau disponible localement : la poussière lunaire. Il a reçu le prix Aga Kahn d’Architecture en 2004.

    Nader Khalili a passé 5 ans à sillonner en moto les déserts iraniens, aidant les populations locales à construire des maisons en terre et améliorant ses recettes d’année en année (l’Iran est un pays fortement sismique). En 1988, un village expérimental d’écodômes en sacs de terre fut construit à Hesperia, en Californie. Ce village a suscité un fort intérêt des responsables du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Lors d’une visite en 2001 du site expérimental, Omar Bakhet, le directeur du département urgence du PNUD déclarait à l’agence Reuters : « C’est vraiment extraordinaire, un vrai trésor caché ! C’est une technologie qui a fait ses preuves, qui est très bon marché et qui ne nécessite que très peu de matériaux de construction, juste ce que vous donne la nature. C’est si simple que n’importe qui peut apprendre à construire les écodômes ».

    En effet, construire un écodôme se résume à emplir des sacs avec de la terre et à les empiler, ce qui ne nécessite pas de recourir à du personnel qualifié. Un coordinateur donnant les instructions peut gérer la construction de plusieurs maisons en même temps. Les victimes d’un séisme qui sont en bonne forme physique, plutôt qu’attendre désespérément qu’on leur construise une nouvelle maison, deviennent actifs, ont l’esprit occupé et participent à la construction de leur propre avenir, de leur propre autonomie. Il y a un réel plaisir à construire sa propre maison.

    Le Haut Commissariat pour les réfugiés a fait appel à la technique de Khalili suite au séisme qui a dévasté des villes iraniennes en 2002. Une centaine d’écodômes y ont été construits en quelques jours. La technique a également été appliquée suite à un séisme au Pakistan. On trouve aujourd’hui des constructions en sacs de terre dans le monde entier : écoles aux Philippines, temple bouddhiste en Thaïlande, crèche à Soweto, orphelinat au Népal, écovillages en Ouganda, maisons particulières au Mexique, au Sénégal en Espagne ou aux Etats-Unis. La liste est très longue.

    100.000 personnes relogées pour 200 millions d’euros

    Bien sûr, avec un design basé sur des structures en arc, on peut reprocher à ces constructions de ne pas respecter les coutumes architecturales des régions sinistrées. Mais dans les régions à forte sismicité et où les gens n’ont pas forcément les moyens de construire des maisons classiques répondant aux normes anti-sismiques, quand des centaines de milliers de personnes sans ressources n’ont plus de toit, les écodômes peuvent constituer une solution très pertinente à court ou moyen terme, voire à long terme pour ceux qui prennent goût à vivre dans ces constructions naturelles. A noter d’ailleurs que toutes les formes de constructions sont possibles, mais les murs droits sont bien moins résistants que les murs en arc et ne sont donc pas recommandés. Ceci est également valable pour les constructions en briques ou en parpaings.

    Un écodôme complet pouvant abriter une famille de 5 personnes coûte environ 10.000 euros. Il peut être construit en quelques jours. Reloger 100.000 personnes (soit 20.000 écodômes) représente un investissement de 200 millions d’euros. Au niveau logistique, il faut envoyer des sacs en polypropylène (un rouleau suffit pour un écodôme complet), des rouleaux de fil de fer barbelé et quelques outils de base (brouettes, pelles, masses etc.), ainsi, bien entendu, qu’une équipe de formateurs-coordinateurs de chantiers (sachant qu’un formateur peut en former rapidement une dizaine d’autres…). Reste alors à trouver un véhicule sur place pour transporter le matériel. Aucune autre solution n’a un potentiel de déploiement aussi rapide, et tout ceci à un coût défiant toute concurrence, avec au final une construction anti-sismique et agréable à vivre.

    Appel aux dons pour Haïti

    Dans un communiqué du 13 janvier 2010, Cal-Earth – California Institute of Earth Art and Architecture, une association à but non lucratif fondée par Nader Khalili et spécialisée dans la construction d’écodômes – a lancé un appel aux dons, dont on peut lire les détails sur leur site.

    Plus d’un million de personnes sont actuellement sans abri à Haïti. Selon les spécialistes en sciences de la terre, des répliques du séisme qui a ravagé plusieurs villes haïtiennes sont possibles dans les jours, les mois et les années à venir. Il est donc très important que la population haïtienne ne retourne pas vivre dans des bâtiments fragilisés. La construction rapide d’écodômes peut y contribuer.

    Les gravats issus de la destruction des maisons peuvent être utilisés pour construire les dalles des écodômes. La poussière présente au milieu des ruines peut aussi servir, mélangée à la terre humidifiée, pour remplir les sacs. Le contenu des sacs empilés dans les murs de l’écodôme sèche ensuite au soleil. Pour accélérer le séchage, on peut allumer un feu de bois au cœur de l’écodôme, par exemple avec les débris de charpentes des maisons en ruine. Tout ceci contribue au déblaiement des débris qui encombrent la ville sinistrée.

    La motivation de Nader Khalili, décédé en mars 2008, trouvait sa source dans une vision fraternelle du monde. « La vraie forme de pauvreté est la pauvreté de l’espoir. Chaque être humain possède en lui une réserve d’énergie infinie pour qu’il atteigne son but, si et seulement si cette énergie est utilisée dans une dynamique du construire et non dans une dynamique du combattre (…). Je n’ai rien inventé. Toutes les civilisations méditerranéennes ont utilisé la terre sur laquelle elles vivaient pour bâtir (…). Imaginez un monde où tous les réfugiés ont un abri. En plus, cela ne coûte rien. »

    Nader Khalili explique la construction d’un EcoDome

    Source : http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/geologie-1/d/des-ecodomes-pour-reloger-les-sinistres-dhaiti_22257/

    Source : http://www.les-vegetaliseurs.com/article-65202-desecodomespourrelogerlessinistresdhaiti.html

    Autres vidéos


    Ces maisons économiques peuvent être construites en une semaine par trois personnes.
    D’une surface de 34 m², selon la configuration de base, elles peuvent accueillir une famille entière.


    Écovillage en écodômes

    Écovillage en Afrique
    Écovillage en Afrique
    EcoDome dans les pays froids

    Affected Earthquake victim (School Principal) training at Cal Earth Pakistan/Sasi Foundation training site at GHQ, Rawalpindi

    Lors du tremblement de Terre en octobre 2005, le Pakistan a construit des maisons en Terre suivant le principe de Cal-Earth Foundation USA, en créant la filiale Cal-Earth Pakistan

    http://calearthpakistan.org

    Des centaines de photos des constructions sont visibles sur ce site :

    http://calearthpakistan.org/pics.htm

    Building an earthbag dome

    BY ROB WAINWRIGHT

    Un document en anglais en pdf de 11 pages qui montre la construction d’un EcoDome en Australie par 4 personnes avec un détail des coûts pour seulement 2500$ de fournitures. Un seul dôme de 4 mètres de diamètre. Une mezzanine pour mettre le lit en hauteur.

    http://www.earthbagbuilding.com/pdf/dome.pdf

    La maison sur la photo à gauche « La miellerie » est un 12 pieds (intérieur) de diamètre en encorbellement de sacs de Terre en forme de dôme construit en 1996. Le travail a été réalisé en 19 jours. Le coût de tous les matériaux était d’environ 1500 $ (US). Il y a dans ce prix la pelleteuse et le service pour creuser les fondations, le nettoyage de toutes les traces de terre livrées, les sacs, les barbelés, les fenêtre et la porte, les formes en bois pour construire les emplacements des fenêtres et de la porte, les fenêtres et la porte sur mesure.

    La « miellerie » est maintenant utilisé comme studio de la rédaction pour OK OK OK Productions.

    http://www.okokok.org

    La moitié des maisons dans le monde sont en terre

    La terre est une matière première ! L’homme l’utilise comme matériau depuis des millénaires pour construire des maisons, même en France. Boudée depuis l’arrivée de son proche cousin le béton, dans les années 50, elle revient au goût du jour. Ses atouts écologiques et esthétiques attirent en effet les architectes contemporains.

    Construire une maison en terre ? A l’encontre des idées reçues, ce système de construction est possible pratiquement partout. La moitié de la population mondiale vit dans une habitation en terre crue et non en béton. Ces bâtiments sont écologiques et quasiment inusables : certains sont encore debout après des millénaires. Alors, la terre, une ressource pleine d’avenir ?

    Un mur en terre est un assemblage de grains, d’eau… et d’air. Ces trois éléments doivent rester en équilibre pour que la construction tienne.

    Certaines habitations en terre dépassent les 8 étages et certaines ont plus de 7000 ans. La terre ne s’use pas, ne rouille pas.

    Pour ceux qui souhaitent avoir des informations sur les constructions des maisons en terre, il y a une exposition  en France.
    UNE COLLABORATION CITÉ DES SCIENCES / CRATERRE – ENSAG
    Première exposition de cette ampleur sur le sujet, « Ma Terre première » pour construire demain dévoile tout le potentiel de cette matière granulaire sous quatre angles : géologique, physique, architectural et artistique.

    En collaboration avec CRAterre – ENSAG, la Cité des sciences et de l’industrie propose au public de redécouvrir les vertus de la terre, matière prometteuse à la fois traditionnelle et innovante, du 6 octobre 2009 à juin 2010.

    Cité des sciences et de l’industrie
    30 Avenue Corentin Cariou, 75019 Paris.
    Ouvert du mardi au samedi de 10h à 18h et le dimanche de 10h à 19h.

    CRATerre ENSAG, créé en 1979, est un laboratoire de recherche et une équipe d’enseignement de l’Ecole d’Architecture de Grenoble, soutenu par la région Rhône-Alpes et habilité depuis 1986 par la Direction de l’Architecture et du Patrimoine du ministère de la Culture et de la Communication. :

    http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/expositions/ma-terre-premiere/?skip=1

    Préparer sa visite :
    http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/expositions/ma-terre-premiere/decouvrir.php

    La terre est faite de grains :
    http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/expositions/ma-terre-premiere/decouvrir/terre/edito.php

    Vers un allié thérapeutique – la maison comme une peau

    Notre santé dépend aussi de l’endroit où nous vivons !

    Une architecture adaptée en profondeur à l’être humain et accordée à l’environnement.
    Plus que symboliques, ces conceptions ont un but : relier l’homme à l’univers. L’architecture sacrée antique procédait de la même volonté et se trouvait construite en des lieux qui concentrent plus que d’autres des forces vivantes guérisseuses. Epidaure, ville d’Argolide (région montagneuse de l’ancienne Grèce) est célèbre par son sanctuaire dédié à Asclépios (Esculape), dieu de la médecine, car les guérisons qui s’y opéraient en firent un des grands complexes de thérapie de l’Antiquité.

    Il faut donc considérer la maison comme une peau qui ne doit pas couper de la nature. Pour cela, on utilisera des matériaux naturels en contact direct avec les forces régénératrices de la nature : brique faite à partir de terre, le bois; le chanvre ou la laine de lin pour isoler; comme revêtement de sol, le linoléum à base de lin; pour habiller les murs, des matériaux et peintures qui permettent de respirer…

    Une réflexion globale sur la santé ne peut faire l’économie de tous ces aspects.

     
    • sylvie alice royer 7 h 27 mi le 10 février 2010 Permalien | Réponse

      Merci Bernard pour la diffusion de ces documents extraordinaires!!! L’humain peut faire une différence dans l’apparent chaos qui nous entoure, il suffit souvent d’appliquer une intelligence authentique, intègre, SIMPLE aux problèmes qui se posent à nous. J’AIME!!!!!!

      • Doer FraTerre 12 h 54 mi le 26 octobre 2011 Permalien | Réponse

        Une réponse pour Bernard Jean, pour vous contredire, désolé, je me suis formé avec Claire Blanchemanche qui a déjà réalisée des prototypes en France dont un, ensemble, cet été près de Montauban, non la finalisation ne se fait pas par le feu pour faire de la terre cuite un écodôme, cette information a été diffusée sur le web par un journaliste français que Claire a rencontré en Californie à Cal-earth qui a mélangé des interventions que Nader Khalili a effectué en Iran a ses débuts qui consistaient à aseptiser et reconsolider des maisons d’un village construit en terre crue, adobe (lire son livre ceramic house) . La méthode de construction en superadobe reste donc en terre crue ou avec une dominance de sable, en béton de terre selon une technique qu’il faut connaitre et expérimenter en fonction du terrain où se situera l’édification de la construction en superadobe.

        Sébastien pour FraTerre Écologis Dôme

        • Bernard Jean 14 h 20 mi le 26 octobre 2011 Permalien

          Merci Sébastien pour cette information, concernant le feu pour la terre cuite. À pâtir du concept Écodome de Nader Khallili il est utile il me semble de rester créatif et de trouver des solutions originales en fonction des climats et des lieux de construction.
          L’idée de faire un feu à l’intérieur est à valider par des essais. Plus il y aura d’idées plus il y aura des solutions crédibles. La phase actuelle il me semble est une phase exploratoire pour valider le concept.

          Bernard

        • denis 10 h 51 mi le 26 décembre 2013 Permalien

          Bonjour, certes votre poste date un peu mais j’aimerais avoir quelques informations en ce qui concerne les démarches pour la construction de telles habitations ?

          outre le faite de la technique, le premier frein est de trouver un terrain constructible, et une mairie qui délivre un permis de construire alors qu’ils ne connaissent pas ce type de construction. serais t’il possible d’entré en contact afin de discuté des étapes jusqu’à la réalisation ?

          au plaisir

    • richard roy 9 h 59 mi le 16 février 2010 Permalien | Réponse

      J’aime et je voudrais apprendre. Je demeure au Québec et je pourrais me déplacer pour apprendre.
      Au mexique m’irait ou dans cette zone.
      Je suis bénévole en Haiti depuis 7 ans. Je creuse des puits, répare des pompes, fabrique des filtres pour l’eau en ciment
      http://www.fondationapi.webcentre.ca

    • Latien St vil 12 h 47 mi le 3 mars 2010 Permalien | Réponse

      Oui c’est bien et nous acceptons cette nouvelle methode de construction et cela fera l’affaire d’haiti qui une territoire tres sismique

    • geobiologie 23 h 28 mi le 11 mars 2010 Permalien | Réponse

      ce système semble très simple, juste le plastique qui me gène un peu…

      merci pour le partage

      • Bernard 23 h 39 mi le 11 mars 2010 Permalien | Réponse

        Les sacs en plastique sont biodégradables. Il est possible de faire un grand feu dans le dôme une fois la construction terminée pour faire un dôme en terre cuite, le plastique va disparaître. Il est possible aussi de remplacer les sac en polyéthylène par des sac en jute.
        Nous avons dans cette construction les quatre éléments: de l’eau, de la Terre, de l’air et ensuite le feu pour solidifier la construction pour en faire une maison en terre cuite.

    • Martine Bernier 11 h 03 mi le 2 avril 2010 Permalien | Réponse

      Bonjour, j’aimerais savoir si vous avez réussi à développer un modèle pilote en Haïti et s’il est possible de le visiter. D’autre part, est-ce possible de construire ce genre de maison sur un terrain en pente? Quel est le niveau de résistance à ce moment-là?

    • Bernard 11 h 31 mi le 2 avril 2010 Permalien | Réponse

      Non pour l’instant, pour Haïti rien ne va dans ce sens actuellement, car ce type d’habitation n’utilise pas de métaux, ni de bois, la terre du sol est gratuite donc sans intérêt pour les entreprises qui construisent.

      Oui ce type de maison est valable sur un terrain en pente à condition de faire une plateforme plate pour monter le dôme, il y a des vidéos qui montrent cette possibilité.

    • Douiller 9 h 51 mi le 30 juillet 2010 Permalien | Réponse

      Bonjour,
      Je cherche ou apprendre cette technique(superadobe) en Europe…. De preference en Francais !! oui c est tres simple, mais quelques jours sur un chantier ca fera pas de mal !

      J attend avec impatience un contact: mariedouiller@aliceadsl.fr
      Merci d avance !!

      Marie.

    • Denis Poisson (Québec) 22 h 16 mi le 23 août 2010 Permalien | Réponse

      Bonjour,
      je me demande si cette technique est adaptée pour le climat du Québec (gel, neige, humidité) particulièrement quel genre de revêtement/enduit extérieur ? Y a-til des modèles/plans d’écodome adapté à ce climat ?
      Merci !
      En passant, bravo pour votre blog !

      • Bernard 22 h 55 mi le 23 août 2010 Permalien | Réponse

        Bonjour,

        Actuellement il n’existe pas d’Écodome au Québec, mais la technique est tout à fait applicable pour un climat froid. L’épaisseur de terre est un très bon isolant thermique, la forme en dôme permet une économie de chauffage.
        Concernant le revêtement de la surface, il faut je pense au départ mettre un dosage de ciment avec la terre de l’ordre de 10%, pour stabiliser la terre, ensuite il faut protéger le dôme par un revêtement en chaux. Un toit peut être installé, voir ce lien :

        Cliquer pour accéder à dome.pdf

        Il est possible de recouvrir le dôme de bardeaux en cèdre par exemple.

        http://www.linternaute.com/bricolage/amenagement-exterieur/photo/une-maison-qui-peut-tourner-avec-le-soleil/un-bois-le-red-cedar.shtml

        Le « Red Cédar » (cèdre rouge) est un bois provenant des forêts de Colombie britannique. Il est garanti 40 ans sans traitement périodique, car il possède une résistance naturelle à l’humidité et au pourrissement. Cela fait de lui un matériau très écologique. En effet, il n’a pas besoin d’être traité avec des produits qui, souvent, sont nocifs pour l’environnement.

        Voir cette photo :

        eco15

        La terre de l’Écodome permet de faire une isolation de plus de 50 cm pour les murs en supprimant tous les ponts thermiques.

        Pour les pays froids il est possible aussi de mélanger avec la terre de la paille.

        Dans tous les cas il faut protéger l’extérieur du dôme par un revêtement pour l’isoler de la pluie et de la neige. Il est possible de s’inspirer des solutions des maisons en terre actuelles qui représentent plus de 50 % des habitats sur terre depuis des milliers d’années.

        D’autre part une fois le dôme terminé il est possible de faire un grand feu à l’intérieur pour transformer la construction en terre cuite.

        Des essais sont nécessaire pour le Québec pour sélectionner les meilleures solutions disponibles.

        Merci pour votre votre encouragement lol

        Bernard

    • Brice 16 h 05 mi le 31 août 2010 Permalien | Réponse

      Bonjour, je suis au Sénégal, je souhaiterais savoir ou se fournir en sacs, en Afrique ou en Europe.
      Merci d’avance

    • Brice 5 h 03 mi le 1 septembre 2010 Permalien | Réponse

      Merci pour les réponses, d’autre part, on parle de terre cuite, cependant la terre cuite n’est pas le meilleur isolant, surtout en terme de chaleur, elle a tendance à rayonner en sous face. y a t il la un phénomène particulier qui réduit cette action ?

      • Bernard 6 h 35 mi le 1 septembre 2010 Permalien | Réponse

        Bonjour,

        En effet il est possible de faire un grand feu de bois à l’intérieur pour cuire la terre une fois le dôme monté. Mais cette possibilité n’est pas obligatoire. Il ne fait pas oublier que 50cm ou 60 cm en terre au niveau des murs c’est très isolant. Que la cuisson va se faire sur la surface interne du dôme. Cette cuisson est à mon avis utile au niveau de la résistance des murs et la cohérence des grains de terre pour une plus grande durée de vie de la construction. Des essais ont du être fait par Cal-Earrth. Je ne pense pas personnellement que la cuisson soit nécessaire.

        Bernard

    • Johnlag 4 h 53 mi le 24 décembre 2010 Permalien | Réponse

      je suis vraiment impressionné, j’ai toujours pensée qu’il existait une technique comme celle la, dans mon pays en cote d’ivoire, nous utilisons dans les villages la terre pour construire, le problème les maisons s’écroule très vite quand il y a une forte pluie.
      j’aimerai s’avoir s’il est possible de construire des maison carrée et a plusieurs étage, c’est pour le proposée au gouvernement de mon pays, pour la construction des cités universitaires.

      • Bernard Jean 13 h 43 mi le 24 décembre 2010 Permalien | Réponse

        Les murs tiennent car la construction est ronde, et en forme de dôme. Pour faire une maison carrée il faut la monter en briques de terre. Voir sur internet « maison adobe ». Concernant la pluie, les murs sont composés de terre et de 10% de ciment, mais il faut ensuite recouvrir les murs d’un revêtement pour résister à la pluie. Souvent c’est de la chaux. Des maisons en terre résistent sont résistantes, il existe des maisons qui ont plusieurs siècles.
        Au plaisir.
        Bernard Jean

    • créative 13 h 43 mi le 23 mars 2011 Permalien | Réponse

      merci Bernard pour toutes ces informations,c’est formidable.

      ces changements positifs dans ce monde en chaos,qu’est ce que ça fait du bien!

    • raynaud 2 h 33 mi le 1 avril 2011 Permalien | Réponse

      bonjour,
      ce type de construction me plait énormément!!!! pouvez-vous me dite si il y a des personnes ou des artisants sur qui je peux compter pour construire une tel maison ???

      • Bernard Jean 8 h 11 mi le 1 avril 2011 Permalien | Réponse

        Bonjour,
        En France vous pouvez prendre contact avec Claire Blanchemanche :
        cl.blanchemanche@gmail.com
        Mais ce type de construction n’est pas accepté en France par les réglementations en vigueur. Comme le prix de revient est très bas, cela produit peu de taxes et ne procure pas pour les banques des revenus. Le but du système actuel et de multiplier les normes pour pouvoir fabriquer des maisons de plus en plus chères, pour coincer des personnes avec des crédits sur 50 ans et si possible sur plusieurs générations.
        Bernard

    • maggie lenoblet 14 h 34 mi le 13 juillet 2011 Permalien | Réponse

      Bonjour Bernard,
      Depuis plus d’un an que je regarde à tous les jours le blog de earthbag building, j’aimerais entrer en contact avec des gens qui seraient intéressés par la construction de maisons en sac de terre au Québec.Pour voir les possibilités de rendre les rêves réalisables. Je suis un baby boomer et j’aimerais bien vivre le temps qu’il me reste à la campagne et bien entourée.
      Maggie lenoblet@hotmail.ca
      lenoblet@hotmail.ca

      • Bernard Jean 20 h 43 mi le 18 juillet 2011 Permalien | Réponse

        Bonjour Maggie,
        Pour le moment au Québec ce type de construction n’est pas conforme aux règles de l’urbanisme. Il faut regrouper des gens qui aimeraient développer ce type d’habitat pour créer un éco-village par exemple.
        Bernard

    • Ju 17 h 49 mi le 5 octobre 2011 Permalien | Réponse

      Bonjour Bernard,

      Vous dites que le réglementation en France n’autorise pas de telles constructions. N’est-ce pas la prérogative des mairies d’en décider ? Est-ce le fait qu’elle n’a pas de fondations qui rend la chose compliquée ? Je prévois d’en construire une dans un village reculé mais je n’ai pas encore pris contact avec la mairie ? Quelqu’un connait-il des textes de lois clairs sur la question ? Merci

      • Bernard Jean 18 h 21 mi le 5 octobre 2011 Permalien | Réponse

        Ce type de construction ne répond pas aux normes de l’urbanisme. En effet il faut demander une autorisation à la mairie. L’écodome a une fondation, il faut creuser une trancher circulaire de 50 cm, y mettre des cailloux, des graviers au fond et ensuite commencer à la remplir de terre dans les boudins en plastique, voir les photos.
        Comme cette construction est facile à faire, que les matériaux sont gratuits, les permis de construire ne seront jamais autorisés en France. Voir les difficultés de ceux qui veulent monter une yourte sur un terrain actuellement. La première démarche est de consulter la mairie, pour voir la réaction. Quelques états autorisent cette construction aux USA mais pas tous.

    • Julien 6 h 52 mi le 6 octobre 2011 Permalien | Réponse

      Je pensais qu’une fondation se limitait a une bonne vieille chape en béton. Merci pour ces renseignements. Au risque d’insister sur cette question de la fondation la problématique de la yourte n’est pas la même car c’est une habitation « mobile » sans fondation qui tombe sous le coup de la récente loi contre les roms (soyons honnêtes). Puisque l’écodome a une fondation elle ne tombe pas sous le coup de cette loi mais si cela ne correspond pas aux normes de l’urbanisme c’est effectivement compliqué. Mais les regles de l’urbanisme sont trés différentes d’un département à un autre. Aucune chance pour mettre un écodome en Ile de France c’est certain mais dans des villages reculés manquant d’habitants ca peut se jouer. Les maison en terre du Contentin sont souvent citées. Je vais voir avec la mairie et je vous tiendrais au courant. Merci

      • lolive 9 h 09 mi le 19 octobre 2011 Permalien | Réponse

        Bonjour Julien et tous les autres bien évidemment.

        Énormément intéressé par cet eco-dome en auto-construction sur le nord de la France ou bien en Belgique proche frontière de Lille. Marre de toutes ces législations!! Veux etre LIBRE !!!
        Qu’en est il de ta recherche Julien?
        Si quelqu’un a des infos sur le coté administratif? je suis preneur!!

        • aurélien 14 h 40 mi le 23 janvier 2012 Permalien

          Bonjour à tous,

          Mais surtout à Lolive, nous habitons ma femme et moi en belgique et sommes aussi à la recherche d’info. pour la construction d’un ecodôme.. Plus qu’interressé, ceci est un projet pour nous.. As-tu eu des info depuis ton dernier message quant qux possiblités de construire ce type d’habitat par chez nous? Si quelqu’un connait une personne connaissant les techniques nous serions ravi de rentrer en contact avec.
          Voici mon mail: sonveau_aur@hotmail.com
          Merci et bonne recherche à tous.

    • Doer FraTerre 13 h 07 mi le 26 octobre 2011 Permalien | Réponse

      Autrement (voir ma réaction précédente) je trouve votre contribution très importante pour faire connaitre cette technique du superadobe, breveté par Nader Khalili de façon mondial pour une usage commercial et libre de droit pour tout à chacun. Les autorisations doivent pouvoir se débloquer en France, je ne suis pas aussi pessimiste que vous, Bernard Jean sur l’impossibilité de construire, d’ailleurs il existe déjà un écodôme construit en France à ma connaissance.

      Sébastien pour FraTerre Écologis Dôme
      Porteur de projet d’un Centre et son écohameau
      pour la transmission de la technique du superadobe
      en chantier participatif et FraTerrenel

      • Bernard Jean 14 h 25 mi le 26 octobre 2011 Permalien | Réponse

        Je ne suis pas du tout pessimiste au contraire, mais lucide. Je peux comprendre pourquoi ce type de construction dérange ceux qui fabriquent du béton, ceux qui proposent des crédits sur 40 ans etc. Je demande à voir des permis de construire, pour l’instant il n’existe aucun permis de construire en France, aux dernières nouvelles. Je serais content de voir une véritable autorisation de construire en France. Si vous avez des infos la-dessus je suis preneur lolll

        Bernard

        • Doer FraTerre 15 h 32 mi le 26 octobre 2011 Permalien

          Voici un site qui a la réponse à l’autorisation de construire, il faut contacter le webmaster :
          http://eco-dome.designblog.fr/37433/Chateaux-de-sable/
          Pour les lobbyistes, il ne faut pas oublier que le groupe Lafarge reste le leader mondial numéro 1 de l’industrie de production de béton et qu’ils sont 5 dans le monde à se partager le gâteau.
          Pour les chiffres, il faut savoir que cette industrie du béton en 2010 a émis une estimation de 2.9 billion tones of CO2 ce qui en fait une des contributions majeures au changement climatique représentant 5% de l’action humaine globale sur les emissions GHG. Pour que la civilisation humaine soit viable, le taux acceptable de dioxyde de carbone dans l’atmosphère doit être inférieur à 350 ppm (parties par million). Cet objectif est soutenu par le Dalaï-Lama, ainsi que d’autres Prix Nobel et des scientifiques éminents. Notre situation actuelle est d’autant plus préoccupante que le niveau actuel est déjà de 387 ppm et qu’il augmente de 2 ppm par an. Il nous faut donc, non seulement réduire nos émissions de carbone mais également éliminer la trop grande quantité de dioxyde de carbone déjà présente dans l’atmosphère. Le s e c t e u r du bâtiment e s t à l ‘ o r i g i n e d e 2 3 % d e s é m i s s i o n s d e C O 2
          ( 1 2 3 M t ) e t 43 % de l’énergie finale employé en France part dans la construction de logement…
          Et, ils sont de plus en plus cher, de moins en moins performant, et ne s’adressent, “bien sûr”, qu’à la frange de la population cumulant 2 salaires de cadre…

          Je suis heureux de pouvoir penser que c’est à nous de créer notre avenir quoiqu’il en soit, en expérimentant une nouvelle façon plus écologique en minimisant l’effet de serre par cette méthode de construction en superadobe qui ne comprends que très peu de ciment ou de chaux dans la composition du mélange bien qu’il s’agisse d’un vrai béton de terre.

          Sébastien pour FraTerre Écologis(que) d’Homme en Dôme

    • brochand 9 h 37 mi le 16 novembre 2011 Permalien | Réponse

      En fait il existe une possibilité de construire sans permis. Il suffit de faire une « cabane de jardin » de moins de vingt mètres carrés de surface au sol. Avec la mezzanine pour la chambre vous aurez ainsi une petite maison de plus de trente mètres carrés pour 10 000E. Un simple autorisation de travaux suffit, a demander en mairie. Des toilettes sèches, la récupération d’eau de pluie et des panneaux solaires, ainsi qu’une chaidière à bois et vous avez tout le confort. Jean Paul

    • Julien 12 h 59 mi le 16 novembre 2011 Permalien | Réponse

      Bonjour à tous,

      Je reviens vers vous suite à mes recherches concernant les règles de l’urbanisme concernant l’écodome. A ma connaissance il n’existe pas de loi française qui puisse expressément interdire d’en construire si effectivement l’écodome est reconnu comme ayant une fondation (je radote mais c’est essentiel), ce sera alors à la mairie d’autoriser ou non le projet de construction. Cela pourra être un vrai casse tête de se battre contre une mairie mais ça peut vouloir le coup si vous tombez sur un gentil maire et que vous mettez en avant le coté écolo de cette construction. Doer Fra Terre je rejoins votre optimisme et confirme que des ecodomes ont vu le jour dans le sud de la France. Il faut prendre le projet par le bon bout dans un département ouvert à l’écolo et aux propriétaires pas chers.

      • Doer FraTerre 14 h 50 mi le 16 novembre 2011 Permalien | Réponse

        Merci Julien et Jean Paul pour vos commentaires!
        Je suis actuellement en pourparler avec une mairie dans la région centre. Et j’attends d’un moment à l’autre l’appel de la veuve Khalili qui devrait me confirmer où se trouve les autres constructions en superadobe en France, puisque dans l’ouvrage qu’elle a édité avec feu son mari Nader Khalili, la France fait parti des régions dans le monde où « les blocs de Paix » ont pu être édifier pour donner le change aux matériaux de guerre que sont les « sandbags » et le fil de fer barbelé.
        Je vous tiens au courant ainsi que Bernard Jean qui est preneur pour l’info…
        Sébastien

        • Bernard Jean 16 h 03 mi le 16 novembre 2011 Permalien

          Bonjour à tous,

          Merci pour les partages concernant ce concept génial. Je pense que le temps est venu de faire un site en langue française sur ce sujet, avec un forum pour permettre le partage des toutes les informations.
          Je vais réaliser un avant-projet de site rapidement pour permettre le développement des économes.

          Bernard

        • Doer FraTerre 3 h 15 mi le 17 novembre 2011 Permalien

          Bravo, bonne initiative Bernard!
          Ma conversation d’hier soir avec Illiona Khalili fut fort enrichissante et encourageante, puisqu’elle concernait mon rapport avec la mairie où se situerait un écohameau et écocentre de la construction.
          Ma problématique concernait aussi l’édification de création de murs mitoyens pour n’avoir que peu d’emprise en sol et pour une meilleure efficacité énergétique. La forme des écodômes n’aidant pas forcément aux partages ou divisions de par sa forme qui ne donne pas des murs verticaux mais en arcade… À sa connaissance il existait un site en France lié à la construction d’un abri d’urgence dont Bernard a donné le lien des 200 photos au début de l’article, en mai 2009, dirigé par Claire Blanchemanche, pour l’évènementiel I.C.I mais qui fut démonté et vendu aux enchères à la fin de la performance architecturale dans l’embouchure de St Nazaire. Depuis plus rien, mis à part une construction en Bretagne d’un écodôme habitable.
          Sébastien pour FraTerre
          http://www.facebook.com/pages/FraTerre-%C3%A9cologisc-D%C3%94ME/187234654690717

    • yacoubi jamel 17 h 41 mi le 11 décembre 2011 Permalien | Réponse

      bonjour a tous et merci pour ces réponses qui sont très utiles .
      je suis a tunisie et je voudrait me lancer a faire cette maison . et j’ai encore du doute sur le remplissage des sac . Est ce possible de les remplir rien qu’avec de la terre . sans aucune autre matière ?.et ensuite utilisé le ciment pour le revêtement des sac bâtit . nous avons une terre très proche de l’argile .un peut sableuse . pour réaliser des dôme de 7 mètre de diamètre donc de 6 mètre de hauteur .

      • Bernard Jean 11 h 53 mi le 12 décembre 2011 Permalien | Réponse

        Bonjour,

        Il est possible de remplir les sacs avec uniquement de la terre, en faisant très attention à l’opération de bien tasser la terre. Mais il est préférable pour une construction sur du long terme d’ajouter un liant dans la terre. Il faut réaliser des essais car tout dépend de la qualité de la terre. Il existe des maisons en terre, et uniquement en terre qui sont encore debout depuis plus de 1000 ans. Donc c’est possible de ne mettre que de la terre dans les sacs.

        Bernard

    • yacoubi jamel 18 h 12 mi le 11 décembre 2011 Permalien | Réponse

      rebonjour tous le monde
      j’aimerais savoir a quoi sert les tube poser le sur les sac .. je ne parle pas de ceux qui sont pour renforcer l’attache avec le fil barbelet .. comme si c’était pour une aération . est ce utile de les poser ? et si oui, comment empêcher le froid .. la pluit .. de pénétrer ? la chaleur de l’été pose t’elle des problème ?

      • Bernard Jean 11 h 56 mi le 12 décembre 2011 Permalien | Réponse

        Me préciser de quels tubes il est question, faire référence à une image pour que je puisse répondre à cette question.
        Bernard

    • yacoubi jamel 18 h 31 mi le 12 décembre 2011 Permalien | Réponse

      merci bernard .
      je n’est pas trouver de photo des tube dont je vous ai parler c’était dans des vidéo  »incomplet « . je vais essayer de les décrire . des tube en pvc 2 ou 3 cm de diamètre qui font tous le tour des parois . placer entre les ranger de sac . en haut . presque au sommet . qui séloigne l’une après l’autre d’environ 30 cm maximum. je me suis dit que peut être c’est pour la cause de la chaleur qui pourra fragmenter la dôme . ..et concernant la terre que je vais utiliser .c’est une terre très riche argile . elle devient comme une pierre quand elle sèche.

      • Bernard Jean 20 h 26 mi le 12 décembre 2011 Permalien | Réponse

        Je pense que c’est uniquement pour assurer une circulation de l’air à l’intérieur du dôme, entre la porte d’entrée et le haut, il est possible de faire des ouvertures de 3 cm de diamètre et de mettre réglage du débit d’air comme pour une cheminée. Voir le système utilisé pour les yourtes.
        Bernard

    • Olivia 8 h 45 mi le 1 janvier 2012 Permalien | Réponse

      Bonjour,
      Je m’intéresse depuis peu à ce merveilleux concept, avant tout merci pour toutes ces bonnes nouvelles !!
      Je voulais juste savoir quelle était l’espérance de vie des Ecodom, et comment l’allonger, surtout dans des climats particuliers comme un climat subtropical (nord de l’Argentine, sud du Paraguay) ou en haute montagne (Haute Savoie). Merci beaucoup !!

      Olivia

    • Bernard Jean 8 h 52 mi le 1 janvier 2012 Permalien | Réponse

      Non pas n’importe quel climat, il faut adapter le concept en fonction du climat et mettre des protections sur la terre.

      • Olivia 8 h 57 mi le 1 janvier 2012 Permalien | Réponse

        Je me renseignerai donc, si vous avez des retourds d’expérience ou conseils à ce niveau je suis preneuse, je suis extrêmement intéressée et compte bien faire usage de cette technique. Par contre j’ai cherché le dossier sur les maisons en terre, sans succès…
        Merci pour ce joli site en tout cas !!

    • Bernard Jean 8 h 58 mi le 1 janvier 2012 Permalien | Réponse

      • Olivia 11 h 47 mi le 1 janvier 2012 Permalien | Réponse

        Merci ! Je suis en recherche intensive, et j’avous trouver peu de renseignements concernant la durée de vie du produit et les adaptations en milieu humide / froid. Auriez vous d’autres documents (livres / dvd…) ?

    • jamel 16 h 11 mi le 1 janvier 2012 Permalien | Réponse

      bonjour tous le monde
      je me prépare a bâtir ma maison erth bag en tunisie .j’ai su que ces dôme son thermique . en tunise les quatre saison passe en vrais . un été de 40 degrés a l’ombre ..et l’inquiétant c’est que je suis le premier a bâtir le dôme… qu’elle est l’influence du climat de ce genre sur ces dôme ?

      • Doer FraTerre 7 h 06 mi le 2 janvier 2012 Permalien | Réponse

        Non Jamel tu n’est pas le premier à construire des dômes. Cal-earth a lancé bien avant 1991 dans le désert d’hespéria près de LA son écovillage de prototype basé sur la connaissance qu’avait Nader Khalili des pays chauds comme l’Iran. Il connait donc très bien les grandes différences de températures et surtout le dôme en terre est bien adapté dans les pays chauds. Il a prévu pour cela le climatiseur ou ventilateur naturel captant les vent dominants utilisé dans les mosquées que l’on retrouve sur les plans pouvant servir de conduit de cheminées par la même occasion.
        Sébastien

        • jamel 15 h 28 mi le 2 janvier 2012 Permalien

          merci pour ces information Sébastien ; je voulait dire le premier a batir le dôme en sac de terre . .. en ce qui concerne « climatiseur ou ventilateur naturel captant les vent dominants  » aviez vous une photo ou un schéma afin que je puisse mieux comprendre ? je vous remercie encore une fois pour ces information très utile .
          yacoubi jamel

    • Thierry 5 h 15 mi le 1 Mai 2012 Permalien | Réponse

      wouawww , super technique !! je pense que ça va pas mal correspondre à mon projet d’auto-construction d’un petit hammam pour deux personnes dans notre jardin en Belgique. . .

      • Doer 14 h 15 mi le 3 juin 2012 Permalien | Réponse

        @ Bernard et à tous ceux qui veulent se lancer, j’organise un chantier participatif pour la constructions d’un dôme en superadobe version bioclimatique sur un écolieu remarquable: TERRE DE VENT situé entre Rennes/Laval et Angers pendant 4 semaines dès le 8 juille prochain: faites circuler l’info pour s’inscrire au plus viteauprès de FRATERRE :
        https://www.facebook.com/events/424798647553166/
        https://www.facebook.com/NATUROFRATERRE
        FraTerre_nellement, 06 760 84 360 Sébastien

    • jamel 8 h 27 mi le 11 juillet 2012 Permalien | Réponse

      bonjour tous le monde
      j’habite a Sousse (Tunisie) je pense bâtir ma maison (earth bag) je bien suivi les cours et les pratiques sur les vidéo et je me sens capable ..sauf que mes idées théorique (sans diplôme) ne sont pas convainquant au autorité …y a t’il des stage ou des formation a ma disponibilité ou par distance ..
      merci d’avance .

      • popok75 20 h 17 mi le 4 août 2012 Permalien | Réponse

        Salut Jamel,
        Ton projet m’intéresse, J’habite aussi en tunisie, et je m’apprete a construire avec du Cob, c’est une technique voisine, c’est la terre directement sans les sacs, c’est une technique voisine. Je peux t’aider sur la conception ou la réalisation, ou juste voir et filmer, j’ai aussi vu pas mal de livres et vidéos sur la construction en sacs de terre. Je pense qu’il faut surtout essayer de construire une petite piece, et se perfectionner par la suite. Mais pour le permis de construire, je ne sais pas trop. Sinon il y a le centre de GDA sidi amor eux ils sont spécialisés dans la construction en Adobe, les briques de terre compressées. Il y a aussi le Village Ken a Ennfidha, l’auteur a essayé des techniques originales, il a utilisé de la terre mais uniquement comme mortier entre les pierres, mais il m’a parlé des earthbags la derniere fois que je l’ai vu.

        • jamel 20 h 47 mi le 9 août 2012 Permalien

          salut et très ravie de votre encouragement
          j’ai même pensé fondé une association (maison écologique )a fin d’avoir un peut plus de reflet et d’effet sur mon projet …j’ai déjà un terrain idéal et j’attend l’occasion pour commencer …votre aide ou soutient m’est très utile dont je vous remercie encore une fois .
          https://www.facebook.com/jamel.yacoubi.5

    • marti 8 h 24 mi le 23 septembre 2012 Permalien | Réponse

      Bonjour,
      je suis en recherche de tous les éléments concernant les gaines pour la construction d’écodomes au Sénégal
      le site de référence carlearth.org ne répond pas à mes mails
      des personnes ont ils essayé avec du polypropyléne de base?
      etc. etc…….

    • DONNAY 8 h 21 mi le 20 janvier 2013 Permalien | Réponse

      bonjour, je viens de découvrir ce genre de maison, savez -vous si en Belgique ,il y a une réglementation spéciale pour ce type de construction? MERCI DE ME REPONDRE VD

    • Arnaud 7 h 56 mi le 23 février 2013 Permalien | Réponse

      Bonjour, nous sommes en cours d’acquisition d’un terrain de plusieurs hectares au Québec afin d’y construire un éco village qui servira de base à un projet communautaire basé sur l’échange et l’enseignement. Ce petit laboratoire pour une vie un peu différente sera tourné vers les autres et ouvert à la critique. Nous ne demandons pas de fonds car nous finançons intégralement la construction. Je suis le projet des constructions en sac de terre depuis des années et c’est vraiment ce que nous voulons mettre en place pour les personnes que nous accueillerons gratuitement. Seul avec ma femme pour l’instant sur ce projet, nous recherchons des personnes et des entrepreneurs (qui seraient bien sûr rémunérés) pour construire ces habitations. Merci de votre retour.

      • Sébastien Doerler 8 h 21 mi le 23 février 2013 Permalien | Réponse

        Bonjour Arnaud,
        Je suis entrepreneur et formateur pour la technique du Superadobe, j’ai le soutien de Iliona Khalili pour le brevet afin de construire un écohameau où que ce soit pourquoi pas votre projet d’éco-village au Québec!
        Merci pour cette proposition, je suis en France mais laisse actuellement mon appartement donc libre de m’installer pour un projet de cette envergure.

        • Arnaud 9 h 08 mi le 23 février 2013 Permalien

          Bonjour Sébastien,
          Merci beaucoup pour votre réponse. Nous sommes en France pour l’instant avec nos visas de résidents permanents en poche et sur plusieurs pistes pour trouver la « perle rare » en terme de terrain au Québec. Nous y retournons en juillet, au plus tard, pour les visites et la signature. Cela nous laisse un peu de temps. Je serai ravi d’en discuter avec vous afin d’envisager toutes les ressources et les besoins. Nous avons pas mal de volontaires pour lancer cela en France, mais bien évidemment là bas c’est une aventure différente et j’apprécie vraiment l’éventualité de votre participation. Au plaisir.

        • Sébastien Doerler 10 h 17 mi le 23 février 2013 Permalien

          @Arnaud
          Parfait! laissez-moi s’il vous plait vos coordonnées pour vous joindre pour ce rendez-vous avant votre départ outre Atlantique.
          Voici mon email : fraterrecodome@sfr.fr mon site : https://www.facebook.com/NATUROFRATERRE

        • Arnaud 13 h 02 mi le 23 février 2013 Permalien

          Sébastien, j’ai visité votre page facebook et je pense qu’effectivement nous partageons pas mal . J’espère que de ce côté de ci de l’Atlantique votre projet voir le jour et que l’on pourra donner de nouvelles perspectives à quelques uns. Mon adresse courriel: arnaud.dh@hotmail.fr.

    • Olivier Pb Jacobs 8 h 48 mi le 10 juin 2013 Permalien | Réponse

      Je ne trouve AUCUNE information permettant ou interdisant ces maisons en belgique…
      Merci de me contacter si vous en avez, vous …
      J’aimerais faire une maison de +- 100m² dans ce genre de matériaux…

    • DRAYE 7 h 03 mi le 28 septembre 2013 Permalien | Réponse

      Je suis moi aussi très intéressée par ce type de construction, avec maison autonome etc … )si vous avez des nouvelles, merci de m’en faire part…

    • michel 5 h 59 mi le 17 janvier 2015 Permalien | Réponse

      Bonjour,
      j’aimerai construire un maison de ce type en belgique mais je ne trouve pas d’entrepeneur
      pourriez vous me renseigné ?

      • doerler 9 h 35 mi le 17 janvier 2015 Permalien | Réponse

        Bonjour Michel,
        Contactez mon site sur Facebook svp
        Sébastien

    • Xavier 971 10 h 58 mi le 17 janvier 2015 Permalien | Réponse

      Bonjour,
      J’ai la même question que michel, concernant la guadeloupe, y a t il un entrepreneur pour ce type de construction ?
      Merci.

    • sophie 7 h 44 mi le 24 avril 2015 Permalien | Réponse

      Bonjour, je me lance dans la conception d’un éco village sur l’île de la Réunion. J’aimerai beaucoup utiliser cette méthode pour la plupart des logements. évidemment il n’y a pas encore de constructeurs spécialisés mais peut-être puis-je avoir des contacts utiles, ayant soit l’expérience soit l’envie de partager concernant la construction ou les techniques de phyto-épuration, bassin de baignade, etc, toute technique permettant l’autonomie de l’habitat.
      D’avance merci

    • Laetitia 3 h 31 mi le 23 Mai 2015 Permalien | Réponse

      Bonjour Sophie,
      j’habite la Réunion et l’éco dôme m’intéresse pour mon projet de logement personnel. Sais-tu si ce type de construction est maintenant possible (autorisations, contacts…)?

    • ettis 15 h 44 mi le 21 septembre 2015 Permalien | Réponse

      bonsoir , je suis interressé par cet technique , je veux bien avoir une formation , je veux bien participer ou meme organiser un atelier de formation . Je suis de sud de tunisie . svp ; a qui je pourrai s’adresser .

    • françoise kessany 4 h 03 mi le 26 avril 2016 Permalien | Réponse

      bonjour, pionniers de l’habitat en terre … vieux de 100 et 1.000 ans comme souligne justement Bernard Jean. Je souhaite mettre en place un projet pilote de cette construction au GABON, climat équatorial, 90% humidité, puissantes et nombreuses pluies. C’est la première fois que je lis ce site et j’ai raté la merveilleuse expo de la Cité des Sciences à Paris, en 2010. Merci m’informer sur des réalisations dans ces conditions climatiques sous l’équateur.

    • crokus 6 h 24 mi le 12 décembre 2016 Permalien | Réponse

      bonjour Bernard Jean et tous le monde…. j’ai pour projet de construire un eco-dome de 50 a 60 mètres carré pour mes parents afin qu’il ne puisse plus payer de loyer au moins et qu’il soit tranquille pour le reste de leur vie mes question son : combien de rouleau de 1000 mètre j’aurais besoin? , est il nécessaire de mélangé un ciment ou autre a la terre ? et est ce que je peut faire livré par call earth en Pologne? car la bas il ya aussi beaucoup de misère
      merci a tous

      • Bernard Jean 7 h 35 mi le 12 décembre 2016 Permalien | Réponse

        Bonjour,
        Oui il est nécessaire de mélanger environ 10 % de ciment à la terre pour avoir une construction durable et de mettre une protection à la surface. Pour des précision sur les prix et les quantités il faut prendre contact avec le fournisseur au USA.

    • crokus 7 h 12 mi le 19 décembre 2016 Permalien | Réponse

      Bonjour Bernard Jean ma question est : il y a t’il une différence de qualité ou de norme de sécurité entre un eco-dome en sac polypropylène ou bien en sac raschel ou en sac de jute ?
      merci a vous

      • Bernard Jean 7 h 32 mi le 19 décembre 2016 Permalien | Réponse

        Non aucune, c’est juste pour faciliter le travail de mise en place pour tenir la terre et faire des boudins.

    • crokus 16 h 22 mi le 19 décembre 2016 Permalien | Réponse

      avez vous eu la possibilité d’expérimenté les trois matériaux ( sac polypropylène, sac raschel, sac de jute )? si oui avez vous eu besoin du fil barbelé a chaque fois ? est ce que les trois matériaux ce manient ils avec la même aisance ?

      • Neil 17 h 23 mi le 16 avril 2017 Permalien | Réponse

        Bonsoir, le barbelé rempli deux fonctions, celle de velcro entre sac et celle de tension à l intérieur du bâtiment, supprimer le barbelé pour la seule raison que les sacs collent entre eux dans le cas Rachel n’est pas approprié. Résultat dans les deux cas vous aurez besoin de barbelé. Les sac de pp pleins sont plus maniables et pas chers, les Rashel moins maniable, perdent bcp de terre, c’est comme avoir un coffrage troué. La jute est maniable, plus chère et pas toujours plus écologique si elle est traitée contre les insectes.

    • alexandre labelle 11 h 09 mi le 1 Mai 2017 Permalien | Réponse

      Bonjour, je voulas savoir , vous comparez les froids a la france , mais en france il ne fait pas froid !!!! , -3 my 15 degré dans vos etreme ce n’est pas froid comparer a ici . -15 -20 son nos temperature saisonniere (d’hivers) normal au Qc , je vois plusieur maison ecologique , mais tous parlent des pays temperé à chaud. Soit on souhaite une meilleur inovation ou un bon rechauffement planetaire pour avoir nos maison écologique XD

  • Bernard Jean 16 h 03 mi le 17 November 2009 Permalien | Réponse
    Tags : , , communauté, ,   

    Le Hameau des Buis 


    fleurOrigine de l’image >>

    Voir la vidéo :

    Niché au sommet d’une falaise en Ardèche, le Hameau des Buis est une expérience très écologique et peut-être encore plus sociale. Sous la houlette de Sophie Rabhi, fille du philosophe et spécialiste de l’agriculture bio Pierre Rabhi, un village est en train d’être construit autour d’une école Montessori, essentiellement par des bénévoles venus là s’initier à la construction bioclimatique et à la vie en communauté.

    Retiré à deux kilomètres plus haut sur la colline, le penseur du « retour à la terre », Pierre Rabhi, peaufine son prochain livre sur le thème de la « sobriété heureuse ».

    La Chronique sans carbone débarque dans ce lieu où charpentiers, mystiques, électriciens, contemplatifs et autres écolos mangent leurs plats végétariens à la même table, ou presque, du poulet étant sacrifié une fois par semaine pour les irréductibles travailleurs carnivores (rappel : manger un steak équivaut à parcourir 10 kilomètres en voiture en termes d’émissions de gaz à effet de serre).

     
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